Plus de la moitié des régions élisent leurs nouveaux présidents ce vendredi
Sont concernées les régions restées inchangées malgré la réforme territoriale passée cette année. Les nouveaux présidents de cinq régions de métropole et de quatre régions et territoires d'outremer doivent être élus ce vendredi, avec comme têtes d'affiche Valérie Pécresse en Ile-de-France, Christian Estrosi en PACA et Jean-Yves Le Drian en Bretagne.
Seules les régions dont le périmètre n'a pas été modifié lors du redécoupage territorial (Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Ile-de-France, Pays-de-la-Loire, PACA, et les quatre régions et territoires ultramarins) élisent leurs patrons ce vendredi. Dans les sept grandes régions fusionnées, le vote aura lieu le 4 janvier. Particularité en Corse, le nationaliste Gilles Simeoni a été élu dès jeudi 17 à la tête du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse(CTC) et un indépendantiste, Jean-Guy Talamoni, a été porté à la présidence de l'Assemblée de l'île, pour la première fois depuis sa création en 1982.
Peu de suspense pour le vote de ce vendredi. Les têtes de listes qui l'ont emporté dimanche 13 sont assurées d'avoir la majorité et d'être élues à la présidence des nouvelles assemblées.
Deux des régions les plus disputées lors du scrutin des 6 et 13 décembre, PACA et l'Ile-de-France, désigneront leur nouvel exécutif à partir de 10h. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi (Les Républicains) prendra la tête d'un Conseil régional qui ne comptera aucun élu de gauche, le PS ayant retiré sa liste après le premier tour pour faire barrage au Front national.
En Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR) accède à la présidence de région après 17 ans de gestion de gauche et une lutte acharnée avec le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), qui a démissionné jeudi de son mandat au Conseil régional.
En Centre-Val-de-Loire, le socialiste François Bonneau doit retrouver dans la matinée le fauteuil qu'il occupe depuis 2007. Son adversaire du second tour, l'UDI Philippe Vigier, a déjà fait savoir qu'il ne siègera pas à la région. En Pays-de-Loire, c'est le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, qui présidera le Conseil régional.
En Bretagne, où Jean-Yves Le Drian l'a emporté avec 51,4% des voix au second tour, la séance débutera à 14h30. Pas de surprise à attendre : "j'ai dit aux Bretonnes et aux Bretons que si j'étais candidat à la présidence de la région Bretagne, c'était bien pour assurer cette présidence", a rappelé le ministre de la Défense.
Elections également en outremer à la tête de deux régions, La Réunion et la Guadeloupe, où les listes conduites respectivement par Didier Robert (LR) et Ary Chalus (DVG), l'ont emporté. En Martinique, l'indépendantiste Alfred Marie-Jeanne, et en Guyane, le président sortant de la région, Rodolphe Alexandre, présideront ces deux nouvelles collectivités territoriales.
Après l'élection de leur président, les conseillers désigneront la commission permanente des assemblées régionales, qui élira ensuite les vice-présidents pour constituer le "gouvernement" de la région.
Avec des compétences renforcées, les nouvelles régions -dont le nombre passe de 22 à 13 en métropole- doivent peser d'un poids nouveau notamment dans le domaine économique, malgré des budgets limités (8% du budget de l'ensemble des collectivités territoriales). Elles n'ont en revanche pas de compétence en matière de sécurité, un thème sur lequel des candidats aux régionales ont pourtant fait campagne.
A leur tête, les nouveaux patrons de régions bénéficieront d'une meilleure visibilité, notamment dans leur rapport avec l'exécutif. Premier exemple, François Hollande a inauguré jeudi dans le Pas-de-Calais un monument célébrant la "fraternisation" pendant la Première Guerre mondiale, un déplacement symbolique en présence de Xavier Bertrand, élu à la tête de la région grâce au retrait de la gauche.
Les nouvelles grandes régions ne verront officiellement le jour que le 1er janvier et leurs présidents seront élus le 4, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Normandie.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.