Polémique sur le burkini : il ne manquait plus que Mélenchon
Il y a eu, pêle-mêle, Christian Estrosi, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy, Anne Hidalgo, les maires de Cannes et de Sisco, entres autres... A défaut d'être partout sur les plages, le burkini est sur toutes les lèvres cet été. Jean-Luc Mélenchon vient ainsi, dans une interview au Monde daté de ce jeudi 25, de se plonger lui aussi dans le débat houleux sur ce vêtement de plage communautariste pour les uns et pudique pour les autres. Mais polémique pour tous.
La tenue est ainsi "clairement une provocation politique" selon le ténor du Parti de gauche, qui ironise: "le burkini n’est pas une tenue religieuse et je doute que le prophète ait jamais donné la moindre consigne concernant les bains de mer". Le candidat à la présidentielle tient ainsi à séparer "la masse des musulmans" des quelques-uns qui instrumentalisent à des fins "communautaristes", par "affichage militant", le corps des femmes et cette polémique estivale.
"Quand on est l’objet d’une provocation, mieux vaut ne pas se précipiter dedans", affirme, sentencieux, celui qui se garde pourtant bien de proposer clairement une solution au sujet qui a fait couler le plus d'encre cet été. Sans pour autant oublier de s'en prendre à l'un de ses meilleurs ennemis: "la masse des musulmans est excédée par une histoire qui les ridiculise. Valls a eu tort d’en rajouter. Mais qui est dupe de ses indignations à géométrie variable?".
Le burkini est "la traduction d’un projet politique, de contre-société, fondé notamment sur l’asservissement de la femme", avait déclaré le 17 août le Premier ministre, qui estimait la tenue "pas compatible avec les valeurs de la France et de la République". Des propos qu'il n'a toutefois pas réaffirmés ce jeudi, sur BFMTV, préférant dénoncer "un symbole d'asservissement de la femme".
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