Primaire de la droite : le vainqueur devra garantir "l'unité" selon Laurent Wauquiez
Le vainqueur de la primaire de la droite, connu dimanche soir à l'issue du second tour, aura la "lourde responsabilité" de "réussir l'unité", estime dans un entretien au Journal du Dimanche le président par intérim des Républicains (LR), Laurent Wauquiez.
"La primaire est incontestablement une réussite, même si je regrette certains moments de tension. Au début de la semaine, des lignes rouges ont été franchies. Quand, à l’intérieur de notre propre famille politique, on emploie les mêmes mots que les socialistes, on donne des armes à la gauche", a déclaré M. Wauquiez, visant sans le nommer Alain Juppé, finaliste opposé à François Fillon.
"Le candidat qui sera élu aura donc une lourde responsabilité : celle de réussir l’unité. Je serai à ses côtés dans ce travail de rassemblement, mais il faudra faire des gestes : à l’égard de son adversaire du second tour et à l’égard des électeurs qui ont soutenu Nicolas Sarkozy", a poursuivi M. Wauquiez.
"Au premier tour de la primaire, deux tiers des électeurs se sont prononcés pour une ligne de droite assumée : celle de Sarkozy et celle de Fillon. Les Français n’attendent pas une droite qui parle moins fort", selon ce soutien de M. Sarkozy ayant rallié M. Fillon.
"Il y a peu de gens qui ont marqué d’une empreinte aussi forte la vie politique française (que M. Sarkozy). La droite des années 1990 était une droite qui s’excusait et qui, pour se faire aimer, croyait qu’il fallait être… un peu de gauche. Sarkozy nous a libérés de cela. Il a permis à ma génération d’assumer ses valeurs. C’est un apport fondamental et je resterai fidèle à cet héritage", a également déclaré M. Wauquiez.
Quid de son avenir à la tête des Républicains? "J’aime ce que je fais. Un parti, c’est très beau. Voir des gens d’horizons très différents unis par la même vision de la France, c’est profondément touchant. Mais ma force, c’est ma liberté. Je ne cherche pas de poste gouvernemental en 2017. Je ne suis pas là pour faire des petites négociations d’arrière-boutique".
Selon les statuts de LR, l'organisation du parti incombera au vainqueur de la primaire.
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