Primaire à droite : "beaucoup de candidatures n'ont pas la crédibilité de la fonction présidentielle", estime Bayrou
Manifestation ce mercredi contre le projet de loi travail
"La véritable question c'est: +est-ce que la France peut demeurer le pays du blocage éternel où aucun dialogue n'est possible?+. Chaque fois qu'une proposition est avancée, le pays dit non, descend dans la rue, se bloque. Nous sommes six millions de chômeurs".
"Le système politique ne marche plus ni dans la majorité ni dans l'opposition. Ceux qui nous écoutent s'arrachent les cheveux. Ils ont le sentiment qu'il n'y a aucune lumière au bout du chemin. Quand il n'y a pas de lumière, un pays tombe".
"Mon jugement est sévère sur le quinquennat depuis déjà de longs mois pour ne pas dire années. Ce qui est frappant c'est que le travail de gouvernement n'est pas fait. Le travail de gouvernement c'est identifier les problèmes, faire partager cette identification à la société et ce qui me frappe c'est que le travail d'explication sur cette loi n'a pas été fait".
"C'est le président de la République qui naturellement doit être en première ligne pour faire le travail d'explication. Il n'y est pas. Il laisse le Premier ministre. Tout ceci est terriblement inquiétant. C'est la fin de cette période de cinq années qui est extrêmement difficile, non pas que l'opposition se porte beaucoup mieux".
Démission de Manuel Valls?
"Najat Vallaud-Belkacem n'a pas démenti, elle a dit qu'on +ne devrait pas répéter ce genre de choses+". Ce qui, à mon sens, est passé pour une confirmation et je comprends très bien que le Premier ministre se pose cette question. Je comprends très bien que le Premier ministre, qui propose un texte très important pour lui-même, dise que si le texte est retiré ou vidé de son contenu, naturellement, il se retirera. C'est à peu près ce que j'ai retenu de ce vrai/faux démenti".
10 candidats actuellement à la primaire à droite
"Si le ridicule tuait, il y aurait beaucoup de gens en danger. Il y a beaucoup de candidatures diverses et variées qui pour un grand nombre d'entre elles n'ont pas la crédibilité de la fonction présidentielle. Il faut qu'il y ait un président de la République en France en capacité de remplir sa fonction avec une majorité dans le pays qui lui permette d'être soutenu, compris et d'entrainer les grands choix".
"Je n'ai jamais pensé beaucoup de bien de cette idée de primaire. C'est risqué. Ca pousse à la surenchère et à la multiplication des candidatures qui, comme des champignons après la pluie, poussent, explosent et ne dureront pas très longtemps. Mais ça n'ajoute rien à la crédibilité de la politique".
"Je me tiens à des milliers de kilomètres de ces histoires de primaires".
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