Neymar sanctionné, mais pourquoi ? Pas pour ses dribbles, pour son esprit libre !


Scandale à la CBF : corruption, vendettas et Neymar dans la tourmente
La Confédération brésilienne de football (CBF), jadis symbole d’un football brésilien qui envoûtait le monde, n’est plus qu’une caricature rongée par la corruption, les abus de pouvoir et les règlements de comptes politiciens. Au cœur de ce bourbier : Neymar, superstar mondiale, ciblé non pour son jeu, mais pour ses sympathies présumées avec Jair Bolsonaro. Ce scandale transforme la Seleção en champ de bataille idéologique. Voici le récit d’une trahison qui salit l’âme du futebol.
Une CBF gangrenée par la corruption
L’histoire récente de la CBF est une litanie de scandales. José Maria Marin, président jusqu’en 2015, a été condamné à quatre ans de prison aux États-Unis dans le cadre du FIFA Gate pour avoir détourné des millions via des contrats de sponsoring truqués avec des entreprises comme IMG. Son successeur, Marco Polo Del Nero, a été banni à vie par la FIFA après avoir empoché 6,5 millions de dollars en pots-de-vin liés à la Copa Libertadores, négociés avec des diffuseurs véreux. Ces affaires ont révélé une CBF qui ne sert plus le sport, mais les intérêts de quelques-uns.
Ednaldo Rodrigues, en poste depuis 2022, promettait une rupture. Faux espoirs. O Globo l’accuse d’avoir détourné 2,1 millions de reais (environ 350 000 euros) des caisses de la CBF pour des extravagances lors du Mondial 2022 : jets privés pour lui, sa femme et ses enfants, suites au Four Seasons de Doha, billets VIP pour des concerts de Coldplay sans lien avec le tournoi. En 2024, les salaires des 27 présidents des fédérations régionales ont explosé, passant de 50 000 à 215 000 reais par mois (+330 %), une hausse perçue comme un moyen d’acheter leur loyauté pour l’élection de 2026. Un contrat douteux de 18 millions de reais avec ProFut, une obscure société de marketing liée à un cousin de Rodrigues, fait aussi jaser : ses campagnes, jugées « risibles » par des experts, semblent n’avoir servi qu’à enrichir des proches.
Le 10 avril 2025, un post de @FuteBR_News cite un audit fuité : la CBF aurait surfacturé des sponsors comme Nike et Globo pour 30 millions de reais en 2024, l’argent s’évaporant vers des comptes offshore aux Caïmans. @VerdadeFutebol enfonce le clou : « Rodrigues gave ses amis pendant que les clubs locaux s’effondrent. »
Neymar, persécuté pour ses idées ?
Le scandale prend une tournure plus sombre avec Neymar, icône du football brésilien, qui semble payer le prix de ses affinités supposées avec Jair Bolsonaro. En mars 2025, alors qu’il brillait à Santos (six buts, sept passes décisives en onze matchs), Neymar a été inexplicablement écarté des matchs de qualification pour la Coupe du monde 2026 contre la Colombie et l’Argentine. La CBF évoque une « légère blessure à la cuisse », mais Neymar, furieux, réagit sur X : « Je suis à 100 %, mais on dirait qu’on veut me tenir loin du terrain. Est-ce que je dérange ? »
Un post de @SelecaoVerdade , suivi par 200 000 personnes, affirme : « Dorival Júnior et Rodrigues veulent un vestiaire sans Neymar, parce qu’il incarne ce qu’ils rejettent : la liberté et le panache. » Sur les réseaux, les fans s’indignent : « On punit Neymar pour ses idées, pas pour son jeu. »
Un autre coup bas suit en avril 2025. La CBF décrète une règle interdisant aux joueurs de poser les deux pieds sur le ballon, un geste signature de Neymar, souvent utilisé pour provoquer ses adversaires. La justification – « éviter les provocations » – convainc peu. « Ils veulent effacer le style brésilien, celui de Neymar, pour un football stérile », tweete @CraqueBR, un compte influent. Cette règle, appliquée juste après un match où Neymar a ridiculisé un défenseur de Flamengo avec ce geste, pue la vendetta. @TorcidaUnida va plus loin : « La CBF agit sous l’emprise d’un agenda anti-Bolsonaro. Neymar est leur bouc émissaire. »
Une Seleção à la dérive
Ce scandale s’inscrit dans une crise plus large. La Seleção, autrefois invincible, s’effondre. Une déroute 4-1 contre l’Argentine en mars 2025 a révélé les lacunes de Dorival Júnior, accusé de brider ses joueurs pour plaire à la CBF. Sur X, @FutebolRaiz déplore : « On a écarté le meilleur joueur brésilien pour des combines politiques. Où est la joie ? » Les supporters décrivent un vestiaire sous tension, où Neymar, s’il revient, risque d’être marginalisé.
Un post viral de @Camisa10BR résume l’amertume : « La CBF préfère un foot sans âme à un Neymar qui rappelle Bolsonaro et la fierté brésilienne. » Le football brésilien, ce langage universel qui unissait les gamins de Rio aux fans du PSG, est détourné. Jadis synonyme de créativité et de passion, il est aujourd’hui un ring pour des luttes de pouvoir. En attaquant Neymar, aimé ou détesté, la CBF étouffe ce qui faisait vibrer le monde.
Un sursaut ou la chute ?
La CBF promet des enquêtes, mais ces déclarations sonnent creux. Sur X, les appels à une réforme radicale se multiplient. @VozDoPovoBR écrit : « Virez Rodrigues, ouvrez les comptes, redonnez la Seleção au peuple ! » Sans changement, la CBF risque de couler la Seleção et de briser son lien avec les fans.
Pour les Français, qui ont applaudi Zico ou Ronaldo, c’est un signal d’alarme : le football, s’il tombe entre de mauvaises mains, perd son essence. Neymar, lui, continue de briller à Santos, mais son avenir en Seleção reste incertain. La CBF choisira-t-elle de sauver le jeu ou de s’enliser ? Une chose est sûre : au pays du futebol, le ballon ne fait plus danser.
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