Primaire à gauche : la campagne du second tour a déjà commencé

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 23 janvier 2017 - 14:09
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parti socialiste-affiche déchirée
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©Christian Perry-Giraud/Flickr
Les oppositions entre les deux candidats sont nombreuses.
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A peine les résultats connus, les deux candidats qualifiés pour le second tour de la primaire à gauche affichent leurs oppositions. Un peu plus de cinq points les séparent au premier tour.

Benoît Hamon et Manuel Valls, représentant chacun une extrémité des "gauches irréconciliables", entament lundi 23 une semaine de campagne d'entre-deux tours déjà âpre dans un parti qui peine à se compter alors que la participation au premier tour reste floue.

Selon les derniers résultats partiels fournis par la Haute autorité des primaires citoyennes, Benoît Hamon a réuni 36,35% des suffrages contre 31,11% pour Manuel Valls. Mais le doute demeure sur le nombre d'électeurs s'étant réellement déplacés dimanche 22 pour cette primaire organisée par le parti socialiste.

Annoncée d'abord comme "proche de 2 millions", la participation a été nettement revue à la baisse dans le courant de la nuit.

Christophe Borgel, président du Comité national d'organisation de la primaire, a précisé à l'AFP peu avant 10h00 que la participation avait "passé la barre des 1,6 million de votants", alors qu'il reste 500 bureaux de vote à dépouiller, sur 7.530.

La droite n'a pas attendu pour railler une affluence très inférieure à celle de sa propre primaire en novembre (plus de 4 millions de votants à chaque tour). "Je m'interroge sur la confusion qui règne encore à cette heure sur la participation, avec un écart considérable entre 1,2 million et 1,7 million" annoncés, a déclaré lundi Bernard Accoyer, le secrétaire général de LR.

Au delà de cette incertitude, les couteaux s'affûtent dans chaque camp.

Avec un net avantage grâce au soutien du troisième homme (17,52%) Arnaud Montebourg, M. Hamon s'affiche serein, presque décontracté, promettant qu'il ne lâchera rien sur la transition écologique et surtout sur le revenu universel d'existence qui a cristallisé toutes les critiques de ses concurrents pendant la campagne.

"Il y a un message assez clair qui a été passé hier, à la fois parce que les électeurs m'ont placé en tête (...) et parce qu'ils ont donné aussi un score important à Arnaud Montebourg: cela veut dire que la volonté de tourner la page est claire", a estimé M. Hamon lundi sur France inter.

A l'inverse, M. Valls a sèchement résumé l'enjeu dès dimanche soir, évoquant un "choix très clair" pour les électeurs entre deux gauches. Avec Benoît Hamon, c'est la "défaite assurée" tandis qu'avec lui "la victoire (est) possible", l'un représentant les "promesses irréalisables" et l'autre "la gauche crédible".

Lundi, l'ancien ministre de l'Education a dédaigné cette attaque. "Tout ça c'est de la vieille politique. Ce genre d'arguments, je le lui laisse. Je n'ai pas dénigré qui que ce soit dans cette campagne, je ne procède pas par oukazes, je suis ravi de débattre avec lui, j'espère qu'il aura un deuxième argument", a-t-il répondu.

"La gauche, ses valeurs, seront toujours là mais des valeurs n'ont de sens qui si elles peuvent se traduire dans une action gouvernementale", a maintenu M. Valls sur RTL, craignant que "la gauche qui gouverne" puisse "disparaître" ou "être marginalisée" en cas de victoire de M. Hamon.

Celui qui avait théorisé le principe de deux "gauches irréconciliables", à l'époque surtout en référence au projet de Jean-Luc Mélenchon, engage en effet les hostilités sur la "présidentialité" qu'il conteste à son concurrent, moins à même selon lui d'"incarner" les plus hautes fonctions de l'Etat, après seulement deux ans au gouvernement, dont juste six mois comme ministre de plein exercice.

Tous deux se sont engagés à soutenir le vainqueur mais au vu de lignes politiques et économiques antagoniques, un rassemblement est-il possible dimanche prochain ?

"Les deux finalistes ne sont d'accord sur rien, ni l'un ni l'autre ne parviendra à rassembler", a tweeté le député Richard Ferrand, un des plus proches soutiens d'Emmanuel Macron.

De fait, c'est bien dans le camp de l'ancien ministre de l'Economie qu'on se frotte les mains devant le ballottage défavorable à Manuel Valls à l'issue du premier tour. Un échec de l'ancien Premier ministre pourrait en effet faire affluer chez lui des électeurs socialistes opposés à la ligne frondeuse.

Pour l'instant placé par les sondages d'intentions de vote en 5e position eu premier tour de la présidentielle, le candidat PS aura quel qu'il soit fort à faire pour créer une dynamique, aujourd'hui plus évidente du côté de Macron et Mélenchon.

 

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