Primaire à gauche : "une très belle nouvelle" pour Julien Bayou (EELV)
Le porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, a estimé ce lundi 11 que la proposition d'organiser une primaire à gauche était "une très belle nouvelle" et a assuré à l'AFP que sa formation politique trancherait la question lors de son congrès au printemps.
"C'est une très belle nouvelle que ça sorte dans le débat public, d'autant plus que quand il s'agit de quelques activistes, les principaux intéressés peuvent ne pas répondre mais quand c'est ce type de signataires, c'est plus difficile", a expliqué le responsable politique.
Des intellectuels comme l'économiste Thomas Piketty ou le sociologue Michel Wieviorka, ainsi que des personnalités écologistes, Daniel Cohn-Bendit et Yannick Jadot, ont lancé lundi dans Libération un appel pour une primaire des "gauches et de l'écologie" pour la présidentielle de 2017.
Au nom d'EELV, Julien Bayou a expliqué que si la proposition était accueillie favorablement, elle était encore à l'étude pour une signature. "C'est une question qui sera tranché au Congrès en juin, le calendrier tombe bien", a-t-il assuré. "Il faudra déterminer s'il y a assez d'écologie" dans la plate-forme commune et "si on est obligés de suivre celui qui l'aura emporté, ce qui pose problème s'il y a des positions anti-européenne", a-t-il détaillé, en allusion à peine dissimulée au porte-voix du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon.
Pour lui, ce qui rassemble les initiateurs de cet appel, c'est "l'idée de ne pas faire ce qu'a fait Hollande sur l'économie, la fiscalité, le social, l'éducation, avec des nuances bien sûr". Après sera à débattre "la question est de savoir si l'écologie sera centrale ou inspiratrice du projet, et la question européenne", a-t-il prédit.
"Une primaire, c'est un entretien d'embauche", a expliqué Julien Bayou, "quand un CDD a été mauvais, il n'est pas reconduit", en allusion au quinquennat du président François Hollande. "Or, c'est un CDD vraiment raté, donc c'est aux employeurs de s'organiser pour que le prochain soit réussi", a-t-il analysé. Parlant de "camouflet" pour le chef de l'Etat dans sa volonté, pas encore affirmée, de se représenter, il a estimé que cette proposition allait lui "compliquer la vie".
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