Remaniement n°5 sous Macron : Borne démissionne, Attal est dans toutes les têtes
Élisabeth Borne a rendu les armes ce lundi 8 janvier. Après qu'elle a passé 20 mois à la tête du gouvernement français, et déclenché au moins autant de 49.3, Emmanuel Macron l'a saluée chaleureusement en tant que "femme d'État". Après elle... Gabriel ?
"Alors qu'il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j'ai été passionnée par cette mission, guidée par le souci constant, que nous partageons, d'aboutir à des résultats rapides et tangibles pour nos concitoyens", a écrit Élisabeth Borne dans sa lettre au président, obtenue par l'AFP. Nous retiendrons d'elle la réforme des retraites et la loi immigration, deux projets épineux. D'ailleurs, on la disait épuisée par ses propres alliés.
Son départ donne le coup d'envoi au remaniement, qui ne sera que le cinquième sous l'ère Macron. Peut-on s'attendre à un grand bouleversement ?
Comme le rapporte l'AFP, l'Élysée n'a pas annoncé le nom du nouveau titulaire de Matignon, chargeant pour une dernière fois Élisabeth Borne d'expédier les affaires courantes. Toujours est-il qu'il n'y a (presque) qu'un nom dans toutes les bouches : Gabriel Attal. Une cure de jouvence pour la Macronie ? Du haut de ses 34 ans, l'étoile montante (filante) "créée de toutes pièces par Macron", actuellement ministre de l'Éducation, a toutes les chances de devenir le plus jeune Premier ministre de la Vᵉ République.
Le cas échéant, il devra former un nouveau gouvernement, et s'employer au "réarmement" vanté par le chef de l'État lors de ses vœux du Nouvel An : "réarmement industriel, économique, européen" mais aussi "civique". En somme, il y a du boulot.
D'aucuns doutent qu'il ait les épaules pour. Aussi, d'autres noms sont mentionnés pour prendre la tête de Matignon : Julien Denormandie, 43 ans, marcheur de la première heure, et Sébastien Lecornu, 37 ans, discret ministre des Armées issu de la droite et devenu proche du président.
Qui que soit le prochain Premier ministre, la France insoumise a réclamé qu'il (ou elle) se plie à un vote de confiance auprès du Parlement, sans quoi le parti déposera une motion de censure d'emblée. En fait, rien ne va changer ?
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