Revers au Sénat : Emmanuel Macron pourrait réformer la Constitution par référendum
Le revers était annoncé, mais il n'en est pas moins sévère pour La République en Marche. Le parti fondé par Emmanuel Macron est le grand perdant des élections sénatoriales de dimanche 24 et ne devrait obtenir que 28 sièges. Outre l'échec politique, cette situation pourrait handicaper le président de la République qui comptait réformer la Constitution et notamment le fonctionnement des deux assemblées.
Lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès début juillet, il avait ainsi évoqué la baisse d'un tiers du nombre de parlementaires, l'instauration d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée nationale ou une "simplification" de la navette parlementaire entre l'Assemblée et le Sénat, pour que "le rythme de conception" des lois puisse "répondre aux besoins de la société".
Si la simple réduction du nombre de parlementaires peut être faite sans toucher à la Constitution, qui ne prévoit que leur nombre maximum, les autres réformes des institutions nécessitent bien que les trois cinquièmes du Parlement approuvent le texte.
Il manquerait donc une centaine de sénateurs à Emmanuel Macron pour réunir cette majorité. Toutefois, il peut espérer rallier une partie de la droite, celle des "Constructifs", à sa cause. Il s'agira donc de négocier, à moins que le président de la République n'opte pour une technique plus radicale.
En effet, Emmanuel Macron avait déjà prévenu qu'il ne laisserait pas son projet constitutionnel se heurter à l'épineuse question de la majorité, notamment parce que les parlementaires pourraient être réticents à limiter le nombre de sièges. Il avait donc prévenu qu'il recourrait "si nécessaire" au référendum qui permet également de réviser la Constitution.
Une stratégie cependant risquée, le referendum pouvant très vite revenir, quel qu'en soit le sujet, à un sondage de popularité.
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