Selon Macron, Christophe Dettinger "n'a pas les mots d'un boxeur gitan"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 01 février 2019 - 16:44
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Emmanuel Macron le 28 août 2018 à Copenhague
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© LUDOVIC MARIN / AFP/Archives
Emmanuel Macron a estimé que le boxeur Christophe Dettinger "n'a pas les mots d'un boxeur gitan".
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Lors d'une rencontre avec la presse jeudi 31, Emmanuel Macron a estimé que le boxeur Christophe Dettinger "n'a pas les mots d'un boxeur gitan". Ce dernier est mis en examen pour "violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

Voilà qui ne va pas arranger les accusations de mépris de classe dont fait l'objet Emmanuel Macron. Alors que le chef de l'Etat a promis jeudi devant la presse qu'il allait faire attention à ses "petites phrases", qu'il impute à un trop-plein de franchise de sa part, il s'est livré à un jugement de valeur qui risque de mal passer auprès des Gilets jaunes.

S'exprimant sur le traitement médiatique du mouvement de contestation, il a voulu pointer la responsabilité des médias, leur "naïveté" face à ce qu'il considère comme une manipulation des extrêmes, avec le concours d'une puissance étrangère: la Russie. A ce sujet, il a estimé que le leader Gilet jaune Eric Drouet était "un pur produit médiatique" rapporte Le Point.

Lire aussi - Macron promet la fin des petites phrases… mais récidive encore

Selon lui, il est évident que les Gilets jaunes radicalisés ont été "conseillés" par l'étranger, dont notamment Christophe Dettinger, l'ancien boxeur mis en examen pour l'agression de deux gendarmes lors de l'Acte 8 le 5 janvier à Paris.

"On est d'une naïveté extraordinaire. (...) Le boxeur, la vidéo qu'il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d'extrême gauche. Ça se voit! Le type, il n'a pas les mots d'un Gitan. Il n'a pas les mots d'un boxeur gitan", a lâché le président de la République.

En comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris le 9 janvier, l'ancien boxeur avait sollicité un délai pour préparer sa défense et demandé sa libération sous contrôle judiciaire. Le tribunal avait, conformément aux réquisitions du parquet, délivré un mandat de dépôt à son encontre, visant à "empêcher la réitération des faits et une soustraction à la justice".

Ancien champion de France 2007 et 2008 des lourds-légers, Christophe Dettinger s'était présenté le 7 janvier à la police, qui le recherchait activement depuis les images virales le montrant en train de frapper deux gendarmes sur une passerelle lors d'une nouvelle mobilisation des "Gilets jaunes".

Lors d'une vidéo tournée avant sa reddition, il avait concédé "avoir mal réagi" sous le "coup de la colère" après avoir été gazé de nombreuses fois avec son épouse avant de faire savoir qu'il va se rendre auprès des forces de l'ordre. Il avait conclut en appelant les Gilets jaunes à continuer le combat "pacifiquement".

Voir:

France: l'ex-boxeur "gilet jaune" maintenu en détention provisoire

"Gilets jaunes": l'ex-boxeur Christophe Dettinger a fait appel de son placement en détention provisoire

Boxeur gilet jaune: "pas un procès politique" (avocat de Gendarmes et citoyens)

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