Terrorisme : plusieurs attentats déjoués à Nice, Lille et Créteil
L'acte terroriste d'un djihadiste de retour de Syrie est l'une des principales craintes du gouvernement français. Citée ce lundi matin sur RTL, une note classifiée de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) fait état de plusieurs tentatives d'attentats déjoués par les services de renseignement en France au cours de l'année écoulée. Intitulé "Projets d'actions terroristes en lien avec les filières syrienne", le document fait état de l'interpellation de trois vétérans de la Syrie en pleine préparation d'attentats en France.
Invité sur RTL, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a confirmé la teneur de ce document, affirmant que "tous les jours, les services de la sécurité intérieure démantèlent des réseaux et déjouent des actes qui pourraient être dramatiques".
L'un des projets d'attaques terroristes les plus avancés est celui d'Ibrahim Boudina, arrêté en février dernier à Nice. Lors des perquisitions, les forces de l'ordre ont saisi trois canettes remplies de TAPT (triperoxyde de tricycloacétone), un explosif artisanal capable de produire l'effet de plusieurs dizaines de grenades. Le jeune homme, à peine rentré de Syrie, visait le Carnaval de Nice qui démarrait deux jours plus tard. Le projet d'attentat rappelle fortement celui mené par les frères Tsarnaïev au marathon de Boston, en avril 2013.
Lille et Créteil ont aussi fait l'objet d'une tentative d'attaque terroriste, selon le document de la DGSI. Il y a tout juste un an, à Lille (Nord), un homme, Lyes Darani, était arrêté muni d'un mode d'emploi expliquant comment confectionner une bombe pour commettre une action suicide.
Plus récemment, en juillet dernier, la DGSI interpellait Mohamed Ouharani à Créteil (Val-de-Marne) à son retour d'un camp d'entraînement de Daech (Etat islamique). Cet admirateur des méthodes Merah et Nemmouche venait de rentrer de Syrie, via le Liban. Il se renseignait sur des cibles en France en vue d'une action kamikaze. En garde à vue, l'homme a nié toutes les accusations avant d'être mis en examen et écroué le 5 juillet pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste".
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