Transition énergétique : le Sénat fixe à 1.000 mètres la distance entre une éolienne et des habitations
La nouvelle devrait plaire aux riverains. Afin de leur éviter certains désagréments, le Sénat a fixé à 1.000 mètres dans la nuit de mardi à mercredi la distance entre une éolienne et des habitations à l'occasion de l'examen du projet de loi sur la transition énergétique. Jusqu'à présent, la norme en vigueur imposait une séparation de 500 mètres. "Allez donc vous promener près d'une éolienne géante, le bruit est infernal", a affirmé le sénateur d'Indre-et-Loire, Jean Germain, auteur de l'amendement au projet de loi.
Pour justifier l'intérêt de son amendement, l'élu a rappelé les décisions prises sur le sujet dans d'autres pays. Il a notamment insisté sur le choix de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne de fixer à 1,5 kilomètre, "pour des raisons médicales", la distance minimale entre une éolienne et une habitation. Plus encore pour les Etats-Unis qui ont instauré une distance minimale de 2 kilomètres. Avec son amendement, Jean Germain souhaite concentrer "les éoliennes dans des zones inhabitées".
Toutefois, les professionnels du secteur ne voient pas la nouvelle d'un très bon œil. Pour la Fédération énergie éolienne (FEE), cette disposition "serait catastrophique" et "neutraliserait" toutes les autres mesures favorables à l'éolien adoptées par le Sénat sur ce texte si elle était maintenue. Pour Frédéric Lanoë, le président de la FEE, cette mesure pourrait mettre à mal le développement éolien précisant que cette distance de 1.000 mètres "n'est basée sur aucune analyse". De son côté, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), autre représentant du secteur, demande ni plus ni moins le retrait de l'amendement.
Déjà adopté par l'Assemblée nationale, le projet de loi est examiné au Sénat jusqu'au 19 février. Il fera l'objet d'un vote solennel le 3 mars.
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