Un proche de Benoît Hamon visé par cinq plaintes dont une pour viol
Un ancien participant à la campagne présidentielle de Benoît Hamon a été placé en garde à vue mardi 23 à Paris. Gilbert Cuzou, conseiller régional d'Ile-de-France, est visé par cinq plaintes dont une pour viol. Les faits dont il est suspecté auraient eu lieu lors de déplacements dans le cadre de la campagne ou même au QG du candidat socialiste.
Les victimes présumées de ce trentenaire, proche aussi du député de Paris Pascal Cherki, ont toutes participé à la campagne de Benoît Hamon selon Libération. Certaines d'entre elle, trois, faisaient même partie de l'équipe de leur agresseur présumé qui s'occupait alors de l'aspect logistique des déplacements et autres meetings durant la campagne.
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"J'ai été, avant même l'affaire Weinstein, non pas témoin mais destinataire de témoignages de jeunes femmes qui ont été victimes de harcèlement, peut-être d'agressions sexuelles. Une enquête est en cours", expliquait Benoît Hamon le 23 octobre dernier au micro de France Inter.
Et en effet les deux premières victimes présumées s'étaient confiées à la direction de M1717, le mouvement lancé par Benoît Hamon qui a aujourd'hui pour nom Générations, lors de la fête de l'Huma au début du mois de septembre.
Selon le quotidien national, elles s'étaient refusées de parler de ces agissements lors de la campagne: "trop d'enjeux, trop de risques". Mais après et lorsque le candidat malheureux à l'élection présidentielle a lancé un nouveau mouvement "elle se sont dit qu’elles voulaient empêcher un harceleur de monter au sein d’un mouvement neuf".
Rapidement, et certainement poussées par les nombreuses dénonciations dues à l'affaire Weinstein, d'autres femmes ont commencé à se confier. Réflexions déplacées, mains baladeuses… Gilbert Cuzou est alors plusieurs fois accusé de harcèlement et même d'agressions. "Le non-consentement était établi, il continuait quand même", "elles ont reçu des centaines de textos. C’était du harcèlement pur", ont expliqué des proches de Benoît Hamon.
Une femme l'a même accusé de viol. Les faits supposés se serraient produits en juin dernier, la veille du second tour des élections législatives.
Dès les premières plaintes déposées, Gilbert Cuzou a été exclu du mouvement hamoniste dont la lutte contre les violences faites aux femmes est l'un des combats principaux. M1717 a d'ailleurs mis en place à ce moment un fond de soutien pour venir en aide à ses victimes supposées et leur permettre de payer des avocats ou encore des psychologues.
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Et quand en octobre les deux premières plaintes ont été relayées par la presse, le conseiller régional a été mis à l'écart du groupe écologiste avec lequel il siégeait.
Gilbert Cuzou assure de son côté, par la voix de son défenseur, que les accusations dont il fait l'objet sont fausses. "Son nom a été jeté en pâture sur la place publique, nous sommes satisfaits qu’il puisse enfin se défendre", a indiqué l'avocat de celui qui devrait être déféré vendredi 26.
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