Wauquiez à ses concurrents LR : non à "un débat qui divise"
Laurent Wauquiez, favori pour l'élection à la présidence des Républicains, a de nouveau opposé dimanche une fin de non-recevoir à ses concurrents Florence Portelli et Maël de Calan, qui lui réclament un débat télévisé, avançant son refus d'"un débat qui divise".
"La presse n'a pas le monopole du débat en France. Ensuite, je suis favorable à un débat, mais je ne veux pas d'un débat qui divise car ma famille est en état de grande fragilité", a-t-il déclaré lors du "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro.
"J'ai trop vu les débats de la primaire, qui ont abouti au jeu des petites phrases. Moi, ma responsabilité, c'est ensuite de reconstruire donc je ne veux pas que des failles supplémentaires s'ouvrent au sein de ma famille", a ajouté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Donc, selon lui, oui à "un débat large, public, devant ceux qui votent" mais non à un débat "dans un petit studio, entre nous" en "tournant le dos à ceux qui vont voter". "Les journalistes sont conviés, vous pourrez filmer ça sans problème", a-t-il toutefois concédé.
"Je ne veux pas qu'on retombe dans l'errance de ces débats qui divisent qu'on a eus lors de la primaire", a martelé M. Wauquiez.
Est-ce à dire que le probable futur président de LR refusera également une primaire pour désigner le candidat de la droite à la présidentielle de 2022 ? "Pour moi, ce n'est pas le sujet et, pour l'instant, ce n'est vraiment pas le sujet", a-t-il éludé en ajoutant : "Ce que je veux, c'est que la droite reparle aux Français".
Se sent-il le candidat légitime pour 2022 ? "Ma légitimité naturelle, c'est de reconstruire ma famille", a évacué M. Wauquiez.
Egalement interrogé sur les vives critiques dont il fait l'objet dans son propre camp, il les a balayées d'un revers de la main : "Dans ce que je lis, souvent, je vois beaucoup d'affabulations".
"J'en ai parfois assez qu'on dise tout et n'importe quoi", a-t-il lâché dans une allusion au portrait que lui a consacré le même jour Le Journal du Dimanche, où un élu de droite de sa région le qualifie de "tyran local".
Tout juste a-t-il reconnu que "oui, parfois, ça frotte parce qu'on a tellement été habitué à voir des politiques qui font de l'eau tiède et qui n'ont pas le courage d'aller jusqu'au bout".
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