Amnesty international accuse les Kurdes syriens de "crimes de guerre"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 13 octobre 2015 - 17:00
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Les YPG, milices d'autodéfense kurdes syriennes, sont accusés de crimes de guerre par Amnesty international.
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©Rodi Said/Reuters
Les YPG, milices d'autodéfense kurdes syriennes, sont accusés de crimes de guerre par Amnesty international.
©Rodi Said/Reuters
Les déplacements forcés de population et les destructions de maisons menés par les forces kurdes dans le nord et le nord-est de la Syrie constituent des "crimes de guerre", affirme mardi Amnesty International.

"Assimilables à des crimes de guerre", c'est par ces mots très forts qu'Amnesty international a dénoncé des exactions commises sur le théâtre de guerre syrien par des membres des unités d'autodéfense kurde du PYD (principal parti kurde syrien). Ainsi, le groupe aurait expulsé des milliers de non-Kurdes et incendié leurs logements dans les zones qu'il contrôle, accuse ce mardi l'ONG.

Dans un rapport de 38 pages, Amnesty affirme que dans plus d'une dizaine de villages repris par les combattants kurdes à l'organisation État islamique (Daech) dans le nord de la Syrie, des habitants, essentiellement des non-Kurdes, ont été contraints de fuir ou ont vu leurs maisons incendiées par les YPG (branche armée du PYD). Ils auraient agi ainsi contre des populations sunnites qui soutenaient Daech. Ce que ces dernières nient farouchement.

D'après des images satellite examinées par l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à Londres, le village de Housseiniya (nord-est) a ainsi été détruit à 94% entre juin 2014 et juin 2015.

Lama Fakih, conseillère d'Amnesty, juge que les autorités autonomes kurdes "bafouent le droit humanitaire international lors d'attaques assimilables à des crimes de guerre". 

Porte-parole des YPG, Redur Xelil a réagi à ces allégatiosn de l'ONG en répliquant: "tout simplement, c'est une accusation fausse". Amnisty cite toutefois Ciwan Ibrahim, chef des Asayish (force de police du Kurdistan syrien), qui reconnaît des cas de déplacements forcés. Il les qualifie cependant d'"incidents isolés" et affirme que les habitants concernés ont été déplacés pour leur propre sécurité. 

Les combattants YPG étaient devenus célèbres par la résistance courageuse face aux troupes de l'Etat islamique qui tentaient de prendre pied au Kurdistan syrien et notamment la défense héroïque de la ville martyre de Kobané qui était devenu le symbole de la lutte contre le groupe terroriste. Leur fiabilité dans les combats ont fait d'eux les principaux alliés de la coalition internationale rassemblée autour des États-Unis contre les djihadistes de Daech.

 

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