Après l'accord de la COP21, la COP22 à Marrakech sera décisive pour son application
Un accord qualifié d'"historique", pour lutter contre le réchauffement climatique a été signé à l'issu de la COP21. Il entre en vigueur vendredi 4, soit moins d'un an après son adoption. Mais la COP22, qui se déroule du 7 au 18 novembre à Marrakech, sera d'une importance capitale dans la suite du combat contre le réchauffement climatique.
Une avancée considérable a été constatée avec l'accord issu de la COP21 qui entre en vigueur dans un temps record, gagnant sept ans sur le protocole de Kyoto. Ce dernier visant à la réduction de gaz à effet de serre avait mis huit ans avant d'être appliqué. "Nous avons fait en neuf mois, ce qui avait pris huit ans pour le protocole de Kyoto", s'était réjouie Ségolène Royal, ministre de l'Environnement et présidente de la COP21.
La rapidité de sa mise en vigueur a été possible suite à la pression mise par les États-Unis, de la Chine, de l'Europe mais aussi la France sur les États-membres. Ils les ont convaincu d'accélérer la procédure de ratification. L'accord a donc été ratifié sans qu'au préalable la répartition des efforts a fournir entre les différents États n'ait été décidé.
Cependant, il reste encore du chemin a parcourir et la COP22 sera décisive. Si la conférence n'aboutit pas et qu'aucune mesure spécifique et contraignante n'est adoptée, alors l'accord de Paris tombera à l'eau. "L'enjeu le plus important à Marrakech, c'est de se mettre d'accord sur une date butoir pour décider des règles d'application de l'accord, notamment les règles de transparence", a annoncé Laurence Tubiana, négociatrice française. Selon elle "2017, ce n'est pas réaliste, mais 2018, c'est envisageable".
Selon un rapport de l'ONU du 3 novembre, "le monde continue de se diriger vers une hausse des températures de 2,9 °C à 3,4°C d'ici la fin du siècle". Les 195 pays devront définir ensemble des outils de mise en œuvre des engagements pris, afin de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés, et de se rapprocher au maximum de l'objectif de 1,5 degrés afin d'éviter un basculement climatique dangereux.
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