Bombardements de convois humanitaires en Syrie : après la trêve les combats reprennent de plus belle
Voilà deux jours ce mercredi 21 que la fin de la trêve en Syrie est effective et les tensions se font déjà ressentir. En effet, le gouvernement américain accuse la Russie d'être à l'origine d'un raid qui a touché un convoi humanitaire à l'ouest d'Alep lundi 19. Alors que la communauté internationale est réunie à New York pour l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, les chefs d'états et de gouvernements ont assisté impuissants à la reprise des combats en Syrie.
Dans cette attaque ce sont une vingtaine de personnes qui ont trouvé la mort. Il s'agit du raid le plus meurtrier contre un convoi humanitaire en Syrie depuis 2011. C'est d'ailleurs suite à cette attaque, que l'ONU a décidé de stopper l'acheminement par camions d'aide humanitaire.
La Maison Blanche a alors déclaré que le gouvernement russe était responsable du bombardement. Un responsable américain se fait plus précis sur les accusations portées contre la Russie, sous couvert d'anonymat il affirme que deux bombardiers russes SU-24 survolaient la zone au moment de l'attaque. L'opposition à Bachar Al-Assad en Syrie a elle aussi accusé Moscou et Damas d'être à l'origine du bombardement. Le Kremlin a quant à lui affirmé que l'armée enquêtait sur l'affaire.
Une deuxième attaque a eu lieu dans la nuit de mardi à ce mercredi. C'est l'Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM) qui a été touchée. Un premier raid a visé une petite ville de la banlieue d'Alep dans la nuit du mardi 20 septembre. L'équipe de l'UOSSM a été dépêchée sur place pour porter secours aux victimes lorsqu'une deuxième attaque est survenue coutant la vie à quatre travailleurs humanitaires. Un seul a survécu à l'attaque, un infirmier qui est toujours dans un état critique.
Le président de l'UOSSM France, Obeïda el-Mufti a affirmé dans un communiqué que "Les deux ambulances ont été prises pour cibles. (…) Nous demandons d'une façon très claire à la communauté internationale de prendre ses responsabilités et de tout faire pour arrêter de cibler le personnel médical, les hôpitaux et les civils".
Une réunion internationale sur la Syrie présidée conjointement par les Etats-Unis et la Russie a eu lieu en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Lors de cette réunion, John Kerry, secrétaire d'Etat américain a affirmé "Le cessez-le-feu n'est pas mort".
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