Brexit : c'est l'UE qui risque de devoir payer le Royaume-Uni, dit Boris Johnson

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 13 mai 2017 - 14:57
Image
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, le 11 mai 2017 à Londres
Crédits
© JACK HILL / POOL/AFP
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson, le 11 mai 2017 à Londres
© JACK HILL / POOL/AFP

L'Union européenne risque de devoir de l'argent au Royaume-Uni dans le cadre du Brexit, plutôt que l'inverse, suggère le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson dans une interview au Daily Telegraph samedi.

Interrogé sur ce point par le quotidien proche des conservateurs, l'ex-maire de Londres a répondu: "je pense qu'il y a de très bons arguments" en ce sens.

Cette sortie est totalement à rebours de la position de l'Union européenne qui entend présenter, au début des négociations, une facture globale à Londres pour honorer ses engagements financiers aux différents programmes et fonds européens.

L'addition est évaluée à entre 40 et 60 milliards d'euros côté européen et pourrait même atteindre les 100 milliards d'euros, selon les calculs du quotidien britannique Financial Times, après de nouvelles demandes de la France et de l'Allemagne concernant les subventions agricoles.

Le gouvernement britannique a immédiatement annoncé qu'il n'allait pas payer une telle somme. Dans son interview au Daily Telegraph samedi, Boris Johnson a même qualifié d'"absurdes" les montants évoqués.

"Ils vont saigner ce pays à blanc avec leur facture", a fustigé le ministre, menaçant de quitter la table de négociations "sans rien payer du tout".

M. Johnson, un des principaux artisans de la campagne du Brexit, a ajouté que c''était même l'UE qui risquait en fin de compte de devoir ouvrir son porte-monnaie. "Nous co-détenons certains biens pour lesquels nous avons payé pendant des années et dont il faudra évaluer la valeur avec soin", a-t-il expliqué.

Le Daily Telegraph, quotidien très critique de l'UE, a récemment relayé un rapport gouvernemental stipulant que le Royaume-Uni avait droit à 9 milliards de livres (10,6 milliards d'euros) détenus par la Banque européenne d'investissement (BEI) et 14 autres milliards de livres, notamment en liquide et biens immobiliers.

Boris Johnson a par ailleurs dénoncé les "techniques de négociations brutales de Bruxelles". Evoquant le célèbre tube des Eagles, il a ajouté: le président de la Commission européenne "Jean-Claude Juncker pense que (l'UE) est l'Hotel California où vous pouvez faire le +check-out+ mais sans jamais réussir à partir. Il a tort."

Les tensions sont désormais presque quotidiennes entre Londres et Bruxelles à l'approche des élections législatives anticipées au Royaume-Uni, le 8 juin, et le début des négociations sur le Brexit dans la foulée.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.