Bill et Melinda Gates se séparent après 27 ans de mariage, et 20 ans de travail en commun pour leur fondation. C’est davantage la question de l’avenir de leur fondation que la fin de leur histoire d’amour qui intéresse l’opinion publique.
Une fondation puissante parfois critiquée
La fondation « Bill and Melinda Gates » a été créé en 2000, et est aujourd’hui considérée comme la plus grande fondation privée du monde. Dotée d’un fonds de quelque 50 milliards de dollars (41,6 milliards d’euros), c’est le deuxième contributeur au budget de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle a dépensé environ 53 milliards de dollars en vingt ans, et emploie près de 1 600 personnes. La fondation lutte contre la pauvreté et les maladies, notamment via le financement de programmes d’études ou la recherche de vaccins en Inde ou en Afrique. Depuis 2015, elle contribue notamment au financement du Monde Afrique, pour le soutien aux questions de développement et de santé publique.
Mais certains voient à travers ces actions philanthropiques la recherche d’avantages fiscaux ou même une opération de sponsoring déguisé. Dès ses premières actions caritatives, Bill Gates a été pointé du doigt : le don d’ordinateurs à des lycées subsahariens par exemple, a été perçu par certains comme une façon de diffuser son système d’exploitation Windows.
Quel avenir pour la fondation ?
Dans un communiqué commun publié sur Twitter, Bill et Melinda Gates ont annoncé avoir « pris la décision de mettre fin à notre mariage », mais ils continueront à « travailler ensemble au sein de leur fondation ».
Leur divorce pourrait toutefois entraîner des changements dans le financement de la fondation. Certains se demandent si Bill Gates va continuer à l’alimenter en fonds aussi régulièrement qu’il le faisait jusqu’alors.
Bill Gates est, selon
le dernier classement de Forbes, le quatrième homme le plus riche du monde, avec une fortune évaluée à 124 milliards de dollars (102 milliards d’euros). Cette fortune permet au cofondateur de Microsoft de voir venir, mais lorsque de telles sommes sont en jeu, la perspective d’une séparation apparaît toujours comme un séisme financier potentiel, et pourrait s’avérer fâcheux pour la fondation caritative.