Donald Trump "sexiste", "fasciste" : la marche des femmes fait des petits en France
Plusieurs milliers de manifestants ont défilé samedi 21 à Paris et dans plusieurs grandes villes en France pour protester contre "tout ce que Trump représente" et défendre les droits des femmes et des minorités, au lendemain de l'investiture du nouveau président américain. A Paris, ils étaient 7.000, selon la police, dont beaucoup de femmes et de ressortissants américains.
Munis de pancartes colorées, dénonçant le mépris de Donald Trump envers les femmes, les manifestants se sont d'abord rassemblés sur le parvis du Trocadéro. Ils ont ensuite déambulé, en musique et dans une ambiance pacifique, jusqu'au Mur pour la Paix, installé au Champ de Mars.
Ils répondaient à l'appel de plusieurs organisations féministes (Osez le féminisme, Planning familial ...), mais aussi du NPA, de SOS racisme et du mouvement LGBT. "Les droits de l'homme sont aussi ceux des femmes", "respect", "liberté, égalité, sororité", "capitalisme, sexisme, assassins", proclamaient, au milieu de bonnets roses et de drapeaux américains, des pancartes en anglais et en français.
Initialement lancée à Washington par des opposants au nouveau président, une "marche des femmes" est organisée samedi dans plusieurs villes américaines - dont New York, Boston, Los Angeles et Seattle - ainsi que dans plusieurs capitales, comme Londres, Sydney, Genève, Berlin, Athènes, Stockholm, Sofia, Bucarest, Budapest, Rome ou Moscou.
"Je suis là pour les femmes et pour toutes les minorités car Trump est une menace pour l'humanité", a expliqué lors du défilé parisien Kendra Wergin, une trentenaire américaine. Brésilienne de 39 ans, Andreia Rossi, a indiqué de son côté être venue "car je suis une femme mais aussi pour protester contre tout ce que Trump représente, contre le fascisme, l'extrême droite".
Membre de l'Union européenne féminine, Françoise Seme Wallon, 70 ans, a exprimé son intention "d'aller à New York". "Trump ? Mieux vaut l'ignorer", dit-elle, indignée par son attitude à l'égard des femmes. "C'est un sale bonhomme et il est dangereux pour le monde entier". Venu en famille et avec des amis, Guilllaume Samson, 42 ans, s'est dit présent "pour les droits des femmes et les droits humains mis à mal un peu partout en ce moment".
Des rassemblements étaient aussi organisés dans d'autres villes. A Marseille, où l'appel a réuni une cinquantaine de personnes, un groupe d'Américains portait une pancarte où était écrit : "Trump, Liar in chief" ("Trump, menteur en chef", NDLR). Devant l'Opéra de Lyon, ils étaient quelques centaines de manifestants, en majorité des femmes, avec notamment ce slogan: "Donald, c'est pas du Walt Disney". Entre 650 et un millier de personnes ont défilé à Montpellier, plus de 300 à Bordeaux, et 200 à Strasbourg.
"On pense aux personnes noires, gays, lesbiennes, trans, et aux femmes qui vont devoir vivre au moins quatre ans avec un président qui est contre leurs droits et donc leur existence", s'est insurgée à Montpellier une militante de l'association féministe "Les sœurs de la perpétuelle indulgence", déguisée en religieuse.
"Cela me donne un peu d'espoir de voir autant de monde" manifester, s'est réjoui Michelle, étudiante américaine venant de s'installer à Bordeaux. Sur sa banderole, à l'adresse de Donald Trump: "You are not my president!" (Vous n'êtes pas mon président!).
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