Etat islamique : Kenji Goto, le second otage japonais, exécuté par l'organisation terroriste
Un homme vêtu de noir et cagoulé, debout, avec devant lui un otage en tenue orange, à genou, sur la gorge duquel il pointe un couteau. Les images de l'exécution du second otage japonais Kenji Goto sont dures. L'Etat islamique les a mises en ligne samedi 31, jour, assure l'organisation terroriste, de la mise à mort du journaliste nippon.
Daech (l'acronyme arabe désignant l'Etat islamique, NDLR) a diffusé ces images sur Twitter via son "organe de presse" Al-Furqan, selon le centre américain de surveillance des sites islamistes radicaux SITE. Le gouvernement japonais, se basant sur des analyses d'experts, a jugé ce dimanche "hautement probable" l'authenticité de la vidéo.
"Une vidéo indiquant que monsieur Goto a été exécuté a été diffusée sur internet, nous en sommes outragés et condamnons avec la plus grande fermeté", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga. Le Premier ministre Shinzo Abe a également réagi face à la presse, il s'est dit "très en colère" et a réaffirmé la volonté de son gouvernement de ne pas plier face au "terrorisme inadmissible" de l'Etat islamique.
L'organisation terroriste a revendiqué la décapitation du journaliste de 47 ans, commise par le même bourreau à l'accent britannique que de nombreuses autres, en représailles de l'engagement nippon aux côtés de la coalition internationale qui combat actuellement l'organisation terroriste en Syrie et en Irak. De son côté, le Japon, qui vient de débloquer 200 millions de dollars de crédits pour cette lutte, assure se limiter à un rôle humanitaire dans cette crise.
L'Etat islamique avait exécuté un premier otage japonais, Haruna Yukawa, 42 ans, il y a quelques jours et diffusé la vidéo sur Internet le 24 janvier dernier. La vidéo de la mise à mort de Kenji Goto ne fait aucune mention du troisième otage, le lieutenant Mouath al-Kassasbeh, pilote de l'armée de l'air jordanienne capturé le 24 décembre 2014 suite au crash de son F-16.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.