Explosion à Beyrouth : la capitale libanaise ravagée

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FranceSoir
Publié le 05 août 2020 - 14:30
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Explosion à Beyrouth, un drame national
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Une double explosion au port de Beyrouth ce mardi 4 août 2020 en fin d'après-midi
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Mardi en fin d’après-midi, une double déflagration a dévasté la capitale du Liban : Beyrouth. Une explosion qui ruine un pays déjà lourdement meurtri.

Lorsque la première explosion s’est fait entendre dans la ville, les habitants n’ont pas eu le temps de se protéger avant la seconde déflagration. Des témoignages soulignent que cette catastrophe a été entendue à plus de 200 kilomètres du cœur de la capitale libanaise, alors que le champignon de fumée ressemblait étrangement aux séquelles d’une bombe nucléaire.

Beyrouth, une ville ravagée

Cette déflagration dans le port de la capitale du Liban a littéralement ruiné la ville avec des immeubles rasés, des vitres explosées, des édifices en sursis, le tout à des kilomètres à la ronde. Ce mercredi 5 aout a été décrété jour de deuil national par les autorités libanaises. Il faut dire qu’un bilan provisoire fait état de plus de 100 morts et de 4.000 blessés. Le bilan définitif devrait être bien plus lourd laisse-t-on entendre du côté des   autorités.

Mis à mal par une crise structurelle mais aussi par les effets de la crise de la Covid-19, les hôpitaux de Beyrouth sont débordés, alors que plus de 300.000 personnes se retrouvent sans abri.

Un accident prévisible à l’origine de la ruine de tout un pays

Rapidement, des rumeurs sont apparues pour rattacher ce drame au conflit opposant le Hezbollah à Israël. Des rumeurs qui ont même amené le président américain à souligner que ces explosions « ressemblaient à un terrible attentat ».

Pourtant, très rapidement, les autorités nationales libanaises ont levé le doute en expliquant que l’explosion était accidentelle et trouvait son origine dans le stockage de nitrate d’ammonium. Utilisé dans les engrais chimiques, ce nitrate d’ammonium est aussi un composant d’explosifs. Pourtant, 2.750 tonnes étaient stockées dans le port même de Beyrouth, sans sécurité particulière avouait le gouvernement libanais dans la soirée. Moins de 300 tonnes de nitrate d’ammonium avaient soufflé l’usine AZF en septembre 2001, alors on peut imaginer les conséquences avec près de 10 fois plus d’explosif.  

Le gouvernement libanais a déjà indiqué qu’une enquête était ouverte pour savoir pourquoi cet explosif était stocké depuis 6 ans sans protection, et promet que « les coupables seront châtiés »

Une ville et un pays à reconstruire 

Face à ce désastre, la solidarité internationale s’est immédiatement mise en place. Promettant dans un Tweet « l’envoi de plusieurs tonnes de matériel sanitaire », Emmanuel Macron a également souligné le départ ce mercredi d’équipes de la Sécurité Civile. Les Etats-Unis, l’Allemagne ont ainsi déjà promis leur aide et leur soutien, alors que le Qatar déclarait l’envoi immédiat d’hôpitaux de campagne.

Si l’explosion de mardi a ruiné une bonne partie de la capitale libanaise, le pays du Cèdre était déjà mal en point. A l’automne 2019, la population réclamait la fin de la corruption et le départ d’une classe politique, accusée de tous les mots. L’effondrement du système bancaire a entrainé celui de la monnaie et l’appauvrissement de toute la population libanaise. Et bien sûr, le Liban cristallise, depuis des années, les tensions du Proche Orient (Hezbollah, Israël, …). C’est donc un pays à terre, qui vient d’être frappé par ces explosions, et la reconstruction sera longue, couteuse et …incertaine.

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