La Haute Cour de Londres autorise Julian Assange à faire appel de son extradition
Nouveau rebondissement dans l’affaire Julian Assange. Le fondateur de Wikileaks a finalement été autorisé par la justice britannique à faire appel de son extradition vers les États-Unis, réclamée par Washington. Une information confirmée par Wikileaks le 24 janvier dernier. Il pourra donc plaider sa cause devant la Cour suprême britannique.
BREAKING: At 10.45 am WikiLeaks publisher Julian Assange won his application to appeal to the UK Supreme Court. You can help fund his supreme Court appeal here: https://t.co/m1bX8STSr8 #FreeAssangeNOW
— WikiLeaks (@wikileaks) January 24, 2022
Des soutiens du journaliste s'étaient réunis devant la Haute Cour de Londres. S'exprimant devant la foule présente, la compagne de Julian Assange, Stella Moris, a déclaré : « Ce qui s'est passé aujourd'hui devant le tribunal est précisément ce que nous attendions [...] Nous avons gagné aujourd'hui », ajoutant : « Nous continuerons à nous battre jusqu'à la libération de Julian ».
Pendant ce temps, des députés français plaideront pour que l'hexagone lui accorde l'asile.
175 ans de prison
Pour rappel, le fondateur de WikiLeaks encourt 175 ans de prison pour avoir rendu publics des milliers de documents classifiés sur les crimes de guerre commis par l'armée américaine, en particulier en Irak et en Afghanistan. La justice américaine a demandé à ce qu'il soit jugé sur le sol des États-Unis.
La justice britannique avait d'abord refusé cette extradition. Mais, les États-Unis maintenant la pression, son père et sa compagne étaient venus en France en novembre 2021 pour demander l'asile de Julian Assange. Des députés français, majoritairement de gauche, ont défendu la question et ont signé une proposition de résolution pour inciter le gouvernement à accorder l'asile au journaliste australien. Elle sera discutée en séance publique le vendredi 4 février prochain.
Voir aussi : John Shipton, père de Julian Assange, compte sur une France "honorable et exemplaire"
Entretemps, le 10 décembre dernier, la Haute Cour de Londres a rétropédalé en revenant sur son refus d’extrader le journaliste vers les États-Unis, mettant à nouveau en danger le journaliste. « Comment peut-il être honnête, comment peut-il être juste, comment peut-il être possible d'extrader Julian dans le pays-même qui a comploté pour le tuer », avait dénoncé Stella Moris, se basant sur une enquête publiée par Yahoo News, le 26 septembre, qui avait révélé des plans de la CIA visant à kidnapper et assassiner Julian Assange.
Depuis le 11 avril 2019, Julian Assange est détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh dans le sud de Londres.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.