Joe Biden, une conférence de presse sous contrôle
Le Président Biden vient de tenir sa première conférence de presse pour informer les Américains des actions en cours et répondre aux questions des journalistes. Il lui aura fallu 64 jours pour se préparer à rencontrer la presse, alors que Trump avait tenu une conférence 27 jours après sa prise de fonction, Obama 20 jours et George W. Bush 33. Covid oblige, la conférence se déroule dans un cadre formel avec peu de journalistes, espacés selon les règles de la distanciation sociale. Joe Biden, debout derrière son pupitre, désigne l’un après l’autre les journalistes, uniquement les représentants des médias dominants, en se référant sans arrêt à ses fiches. Un photographe bien placé montrera qu’il utilise un trombinoscope avec leurs photos et appelle ceux qui sont cochés.
Des questions sous contrôle et des réponses floues
Pour chaque question, le Président cherche dans ses notes et les lit selon les sujets : du jamais vu dans l’histoire de la présidence américaine. Beaucoup de ses réponses sont décousues et creuses - en 50 ans de vie politique, il en a acquis l’expérience - et manquent de mesures et d’actions spécifiques. Les seules données chiffrées qu’il communiquera en les lisant concerne les infrastructures en mauvais état (routes, ponts, écoles publics…) qui ont besoin d’être reconstruites ou rénovées. D’après Biden, ces grands travaux - sans qu’il n’apporte aucune précision quant au déroulement, au timing ou au financement - devraient créer un nombre important d’emplois.
Plusieurs questions concernent la crise préoccupante de l’immigration à la frontière avec le Mexique déclenchée par ses premiers ordres exécutifs annulant les mesures du gouvernement Trump. Mais les journalistes comme les Américains resteront sur leur faim. Biden ne communique aucun chiffre, affirme que la vaste majorité des familles sont renvoyées dans leur pays alors que le DHS (Department of Homeland Security) a publié que cela concerne seulement 10% d’entre elles. Une journaliste lui demande s’il va se rendre à la frontière, il acquiesce sans dire quand. Une autre réclame plus de transparence et l’autorisation de filmer dans les centres de détention des mineurs, il rassure sans fournir de date. Quant à la crise du coronavirus, curieusement aucune question ne lui sera posée : ni sur le port du masque, la réouverture des écoles, des centres de sport et des restaurants, sujets vitaux pour la majorité des Américains. Finalement il clôture la séance en évoquant son grand-père, immigrant aux États-Unis incertain de son avenir, et quitte le pupitre…
La condition de Biden se détériore
La question de la capacité de Joe Biden à diriger les États-Unis se pose sérieusement. Son état cognitif visiblement altéré incite le gouvernement de l’ombre à éviter les apparitions en public autant que possible ainsi que ses déplacements. La veille, un journaliste l’avait apostrophé lui demandant s’il était prêt pour la conférence, il a répondu « quelle conférence de presse ? ». La condition du président n’est pas nouvelle mais continue de se détériorer. Certains spécialistes y voient les signes de la progression de la maladie de Parkinson. Julian Castro, l’un des candidats aux primaires démocrates, avait interpellé Biden en direct lors des débats publics, soulignant qu’il avait déjà oublié ce qu’il avait dit deux minutes plus tôt. C’était en septembre 2019. Lors de la campagne présidentielle, alors que Trump effectuait jusqu’à six meetings par jour rassemblant chaque fois des dizaines de milliers d’Américains, Biden est resté enfermé dans son sous-sol sous prétexte de covid. Le virus a eu bon dos. Parmi les exemples récents de ses dérapages en public, lors d’un déplacement au Texas fin février, il énumère avec difficulté les élus démocrates de l’état et écorche leurs noms. Pour la journée internationale des femmes le 8 mars, il annonce la promotion de deux femmes militaires et oublie le nom de son secrétaire d’Etat à la Défense Lloyd Austin qu’il a nommé deux mois plus tôt. A plusieurs reprises, il appelle Kamala Harris la Présidente et s’interroge à haute voix devant les micros : « qu’est-ce que je fais ici ? ». Les chiffres ne sont plus ses amis non plus, et Biden est obligé de sortir régulièrement de sa poche des fiches pense-bête pour retrouver le fil et terminer sa phrase.
Alors que les faits et gestes de Donald Trump était observés à la loupe, et sa santé mentale mise en cause au moindre faux pas et de manière systématique par les médias dominants, ceux-ci restent étrangement silencieux face à ce déclin et ces preuves avérées de faiblesse. Fox News est une des rares chaines à attirer l’attention sur la condition mentale déclinante de Joe Biden en des termes préoccupés et civils, observant que l’homme ne va pas bien et que cela constitue un problème de sécurité nationale. A croire qu’après les mégas fraudes de la dernière élection, le Deep state est persuadé qu’il peut dorénavant se permettre n’importe quoi et placer un président fantoche à la tête de la démocratie la plus puissante pendant qu’il continue de servir les intérêts privés des élites mondialistes.
Les Américains ne sont pas dupes
Le dernier sondage de Rasmussen montre que plus de 50% des Américains estiment que Biden n’est pas en mesure ni physiquement ni mentalement de remplir ses fonctions. 47% d’entre eux pensent que d’autres que lui prennent les décisions en coulisses.
La porte-parole du gouvernement Jen Psaki fait ce qu’elle peut, elle a du mal à répondre aux questions des journalistes et répète à l’envie qu’elle va remonter la boucle (circle back) à des membres du staff de la Maison Blanche, faisant la risée de sa profession. La comparaison avec Kayleigh McEnany l’ex porte-parole du gouvernement Trump souvent exposée à des questions beaucoup plus agressives et qui connaissait ses dossiers, est de facto affligeante.
Les vidéos mises en ligne sur la chaine Youtube de la Maison Blanche - souvent très courtes - sont boudées par le public et rassemblent avec peine quelques milliers de vues. Le 12 mars, le discours sur l’état de l’Union lu sur un prompteur a été une parodie de communication présidentielle : jouant le rôle de porte-serviette de l’industrie pharmaceutique, Biden a répété comme une litanie et sur un ton larmoyant que les Américains devaient se faire vacciner. Selon ses mots, la crise sanitaire va durer jusqu’à l’été, et si les Américains sont sages, ils auront peut-être le droit de se réunir en famille autour d’un barbecue pour la fête de l’Indépendance le 4 juillet. En date du 26 mars, seulement 86 000 personnes ont pris la peine de visionner ce discours et ont exprimé leur ras-le-bol avec 79% de pouces en bas, en supposant que Google n’ait pas aplani le trait.
Les puissances étrangères non plus
Ce déclin n’échappe pas aux puissances étrangères et notamment aux ennemis de la République américaine. Lors de la première réunion du nouveau secrétaire d’Etat Antony Blinken avec le ministre des Affaires Étrangères Wang Yi et leurs délégations, les Chinois ont balayé ses remarques sur leur gestion des droits de la population de Hong Kong. Selon l’expression consacrée de « l’hôpital qui se moque de la charité », ils n’ont pas hésité à donner des leçons de droits de l’homme aux Américains, critiquant leur manière de gérer "Black Lives Matter" et les manifestations racistes envers les Afro-Américains. Plus significatif encore, Wang s’est permis de parler pendant 16 minutes, cinq fois plus longtemps que Blinken. Dans son discours ciblé, Wang a affirmé que les valeurs américaines ne sont pas universelles et que le peuple chinois tout entier soutient le PCC, tout en cassant le protocole diplomatique qui enjoint à respecter une durée d’expression réglementaire identique. Dans la culture chinoise où il est essentiel de garder la face, ce type de comportement officiel vise à humilier l’adversaire et peut être perçu comme une provocation. Le secrétaire d’état et la délégation américaine auraient pu se lever et quitter la table. Ils n’ont pourtant pas bronché et écouté poliment jusqu’au bout. Dans la conférence de presse qui a suivi, Blinken a réaffirmé la volonté du gouvernement de coopérer avec le CCP.
Le Président Poutine n’est pas en reste. Lors de son interview récente sur ABC News, Biden a qualifié Poutine de « tueur », et affirmé que celui-ci aurait à rendre des comptes pour l’intervention russe dans les élections de 2020. Poutine n’a pas tardé à réagir : il a réfuté toute ingérence dans les élections présidentielles américaines et rappelé son ambassadeur. Il a aussi donné une leçon de psychologie de base à Biden « c’est celui qui dit qui y est » et l’a exhorté à débattre en public avec lui en direct dès le lendemain, tout en lui souhaitant une bonne santé.
La situation à la frontière est préoccupante
Durant la campagne, Biden avait incité publiquement les immigrants à venir aux États-Unis. Aujourd’hui son gouvernement a interdit aux médias de filmer et les agents des services frontaliers sont tenus au silence. Que se passe-t-il à la frontière ? Le représentant du Texas au Congrès Pat Fallon affirme que le nombre d’immigrants ayant passé la frontière atteint plus de 144 000 personnes, multiplié par trois en un an. Plus grave, plus de 9400 mineurs non accompagnés ont franchi illégalement la frontière en un mois et sont entassés provisoirement dans des centres de détention, alors que la politique de Trump avait réduit ce nombre à 3000 en février 2020. Une crise humanitaire alarmante, car ces mineurs constituent des proies faciles pour le trafic d’enfants, les délinquants sexuels et les cartels de la drogue. Le sénateur du Texas John Cornyn s’est rendu à la frontière avec une délégation de 13 sénateurs pour constater le flot de migrants et visiter les centres surchargés qui risquent de devenir ingérables. Ils n’ont pas apprécié l’éclat de rire de Kamala Harris écartant l’idée de se déplacer jusqu’à la frontière.
Gageons que Biden ait suffisamment de présence d’esprit pour revenir rapidement à la politique de son prédécesseur.
Un aveu de faiblesse de plus.
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