L’ONU dénonce le coût élevé de la surveillance et de l’espionnage public en ligne
Dans un rapport publié le 16 de septembre, l’ONU se penche sur la question de l’utilisation abusive d’outils de piratage intrusifs ("logiciels espions") par les autorités publiques. Les Nations-Unies soulignent aussi le rôle clé des méthodes de cryptage robustes dans la protection des droits de l’homme en ligne, et les impacts négatifs de la surveillance numérique généralisée des espaces publics, à la fois hors ligne et en ligne.
Les smartphones et la surveillance de l’espace public mettent en danger la vie privée des personnes
Aujourd’hui, tous les smartphones sont utilisés par des entreprises de surveillance pour mettre en place des logiciels espions de type Pegasus. Le rapport de l’ONU décrit comment ces logiciels espions sont utilisés pour mettre en danger les systèmes démocratiques, en réprimant les opinions critiques. Les anciennes limites pratiques à la portée de la surveillance ont été balayées par « la collecte et l’analyse automatisées des données à grande échelle », ainsi que par les nouveaux systèmes d’identité numérisés et les vastes bases de données biométriques qui aggravent l’ampleur de ces mesures de surveillance. Le rapport incite à limiter la durée de conservation des données et à restreindre immédiatement l’utilisation des systèmes de reconnaissance biométrique dans les espaces publics.
Un manque d’information concernant les mécanismes de surveillance
L’ONU met en évidence le manque de sensibilisation de la population sur le fonctionnement de ces technologies. Entre autres mesures de protection, le rapport suggère aux gouvernements de prendre des mesures immédiates pour accroître efficacement la transparence de l'utilisation des technologies de surveillance, notamment en informant de manière appropriée le public, les personnes et communautés concernées, et en fournissant régulièrement des données pertinentes pour que le public puisse évaluer leur efficacité et leur impact sur les droits de l'homme.
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