La Chine accuse Nike, H&M et d’autres marques de vendre des produits « nocifs pour les enfants »

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FranceSoir
Publié le 28 juin 2021 - 19:45
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Les pressions chinoises contre l’industrie de la fast fashion se succèdent depuis quelque mois
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La Chine continue de prendre des mesures contre les géants de la “fast fashion”, qui se désolidarisent des crimes contre l'humanité perpétrés en Chine dans le cadre de la production textile.
En avril dernier, Inditex (Zara, Pull & Bear, Massimo Dutti, Oysho, Bershka, Stradivarius, Uterqüe), Uniqlo, SMCP (Sandro, Maje et Fursac) et Skechers, étaient accusées à Paris de “recel de travail forcé et de crimes contre l'humanité”. Elles qui ont l'habitude de délocaliser leur production là où elle est le moins chère, ne peuvent pas supporter la pression des ONG et de l'opinion publique. Ainsi, pour tenter de responsabiliser la Chine sur cette situation qui affecte l’image des marques, ces dernières se détachent des usines de coton chinoises. Mais ce n’est pas la fast fashion qui a eu le dernier mot.
 
La Chine ne veut pas se laisser intimider par les géants du prêt à porter
 
Les pressions chinoises contre l’industrie de la fast fashion se succèdent depuis quelque mois, non seulement en Chine, mais aussi en France. H&M a fait part des difficultés inédites sur son marché en Chine, après avoir déclaré ne plus vouloir travailler avec les usines de coton au Xinjiang, à cause du « travail forcé » et la « discrimination religieuse » à l’encontre des minorités ethniques dans la région ; ses produits sur le marché chinois ont été boycottés du jour au lendemain en mars dernier. Après cette action coordonnée apparemment venue de l’initiative des internautes chinois pour soutenir l'économie locale, c'est au tour de l’Administration générale des douanes de Chine d’alerter les consommateurs concernant les produits potentiellement « nocifs pour les enfants » des marques Nike, H&M et d’autres marques occidentales.
 
Des substances nocives qui peuvent être absorbées par le corps des enfants
 
L’Administration générale des douanes de Chine a communiqué à travers des avis d’avertissement sur son site Web que les robes en coton pour filles de H&M contiennent des « colorants ou des substances nocives » qui, lorsqu’ils sont absorbés par le corps, mettraient en danger la santé des enfants. Selon Forbes, ces avis font partie du prolongement des mesures prises à l’encontre des marques occidentales qui responsabilisent la Chine des violations des droits humains.
 
Le reste du monde occidental refuse la situation du coton dans le Xinjiang
 
Les plaintes se sont faites entendre, au début de l’année, en France et dans plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l’Union européenne, et certains pays ont même sanctionné des responsables chinois. Grâce à des documents qui ont fuité, des images satellites, ou même des témoins ayant fui la zone, la Chine a été accusée de détenir les résidents ouïghours de la région, majoritairement musulmans, dans des camps où ils seraient victimes de torture, de travail forcé et d’abus sexuels. De son côté, la Chine continue à nier les allégations d’abus, et justifie ces camps comme des mesures de « rééducation » pour lutter contre le terrorisme.

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