La chute d'Assad "n'apporte aucune garantie de paix", prévient déjà Londres
Le chef de la diplomatie britannique David Lammy, dans un inhabituel discours fort peu fair-play, a traité lundi de "boucher", de "dealer de drogue" et de "rat de Damas" le président syrien Bachar al-Assad chassé du pouvoir par une coalition de rebelles, tout en prévenant que sa chute "n'apporte aucune garantie de paix".
"Nous ne devons pas être aveuglés sur les risques de ce moment, la chute d'Assad n'apporte aucune garantie de paix", a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères devant les députés.
Quant au Premier ministre britannique Keir Starmer, il a déclaré lundi attendre un "rejet du terrorisme et de la violence" de la part du groupe islamiste radical HTS, à la tête de la coalition de rebelles qui a provoqué la chute du président syrien Bachar al-Assad.
Interrogé à propos d'un éventuel retrait de ce groupe de la liste britannique des organisations "terroristes", il a assuré qu'"aucune décision n'était en cours à ce sujet". "C'est beaucoup trop tôt", a-t-il dit à des journalistes, corrigeant les propos tenus par un haut responsable gouvernemental dans la matinée. "Pour l'instant l'important est de s'assurer qu'il s'agit d'un tournant dans le bon sens", a ajouté M. Starmer depuis Ryad, où il est en visite.
Pendant ce temps-là, le ministère britannique de l'Intérieur a annoncé lundi avoir "mis sur pause temporairement" l'examen des demandes d'asile de Syriens au Royaume-Uni, "le temps d'évaluer la situation actuelle" après la chute d’Assad.
Plusieurs autres pays européens ont fait des annonces similaires concernant les demandes d’asile, l'Autriche ayant indiqué préparer "un programme d'expulsion" des Syriens.
Pour sa part, la France à travers son ministère de l'Intérieur a indiqué lundi "travailler sur une suspension des dossiers d’asile en cours provenant de Syrie", après la chute du régime.
Un sentiment de déjà vu plane sur ces événements, rappelant tristement la Libye et l'Irak. A qui profitera le plus le crime ?
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