La Suisse est prête à organiser un référendum contre les restrictions liées à la pandémie de Covid-19
De nombreux citoyens suisses refusent de respecter les restrictions sanitaires encore jusqu'à la fin de l'année. Un collectif s’est mobilisé pour demander un référendum contre la prolongation du droit d’urgence du Conseil fédéral jusqu'à la fin 2021. Fondée fin juillet 2020, l’association “Les Amis de la Constitution”, qui compte un millier de membres, a recueilli près de 90 000 signatures qui ont été déposées mardi 11 janvier à la Chancellerie fédérale à Berne pour valider le référendum. Cependant, cela ne pourra pas être possible avant juin 2021 au plus tôt.
La démocratie directe Suisse pour s'opposer à la loi Covid-19
Selon la Constitution fédérale suisse, il aurait suffi de 50 000 signatures (ou le soutien de huit cantons) pour qu’un «référendum facultatif» soit organisé. Ces référendums doivent être organisés 100 jours après une publication officielle. Pour l’association, cette procédure n’est pas assez réactive car, au moment du référendum, la loi Covid-19 aura déjà été en vigueur pendant neuf mois.
Selon La Tribune de Genève , les signataires du referendum considèrent que la loi Covid-19 est inutile, car elle traite en majorité de prestations financières que le Conseil fédéral peut réglementer par des arrêtés fédéraux, ce qui serait plus pertinent en cas de nouvelles vagues.
Des restrictions difficiles à vivre dans un pays habitué à la responsabilité individuelle
Christoph Pfluger, porte parole de l’association a déclaré au Financial Times que le groupe pensait que le gouvernement «profitait de la pandémie pour introduire plus de contrôle et moins de démocratie». Jusqu'à la fin de l’année 2020, la Suisse n'avait pas mis en place de restrictions strictes comme dans le reste de pays européens. L'accent était mis sur la responsabilité personnelle. Avec l'arrivée des touristes britanniques dans les stations de ski, le gouvernement a commencé à mettre en place des restrictions très dures à accepter: les magasins non essentiels ont été fermés, le télétravail a été généralisé et les rassemblements privés ont été limités à un maximum de cinq personnes.
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