La vengeance de Donald Trump
CHRONIQUE - Pour les démocrates, la messe est dite. Ils ont réussi à anéantir leur ennemi juré numéro 1, Donald Trump. La gauche américaine a fait voter deux procédures d'impeachment contre lui par la Chambre des représentants (l'une en décembre 2019 et l'autre en janvier 2021), elle a massivement triché aux élections et elle a contrôlé les grands médias et les médias sociaux, lui garantissant propagande, mensonges, faux-procès et cover ups des pires scandales concernant la famille Biden.
Surtout, les événements du 6 janvier dernier au Capitole ont discrédité à jamais Donald Trump et ses électeurs qualifiés de terroristes d'extrême-droite. L'ancien président est banni à vie de Facebook, de Twitter et de Youtube. Il n'est pas prêt de s'en remettre...
Un scénario digne d'Hollywood
Pourtant, Trump 45 n'a pas dit dernier mot. La gestion désastreuse du pays par Joe Biden et son équipe depuis le mois de janvier (crise humanitaire à la frontière mexicaine, insécurité, inflation galopante, dépense publique incontrôlée, déficit budgétaire historique, Etats-Unis ridiculisés sur la scène internationale, etc...), l'incompétence notoire de Kamala Harris et l'état de santé mentale alarmant du Président actuel laissent entrevoir un scénario politique digne d'Hollywood.
Voir aussi : L'inquiétante incompétence de Joe Biden
Il s'agirait pour Donald Trump non pas d'attendre tranquillement depuis sa retraite de Palm Beach les prochaines élections présidentielles en novembre 2024, mais de se présenter aux élections législatives de novembre 2022, dans une circonscription de Floride.
Vers une victoire écrasante des républicains à la Chambre des représentants en 2022
Une fois (aisément) élu à la Chambre des représentants, il ferait alors partie de la nouvelle majorité républicaine de cette assemblée. Les premières estimations qui circulent tablent sur un gain de 30 à 40 sièges pour la droite américaine lors de ces futures élections (les démocrates jouissent aujourd'hui d'une majorité de 6 voix dans la chambre basse).
Trump à la manoeuvre
Pour être plus précis, cette future majorité ne sera pas républicaine, elle sera trumpiste. De façon à peine voilée, dans les coulisses, Donald Trump est à la manoeuvre. Il détruit les uns après les autres les candidats républicains modérés, à commencer par ceux qui ont voté son impeachment et ceux qui ont nié la fraude électorale du mois de novembre dernier.
Donald Trump devient Speaker of the House
En réalité, le GOP (Grand Old Party) est totalement dans les mains de l'ancien président, lequel est assuré d'un soutien indéfectible des futurs députés républicains qui seront élus en 2022. Soutien qui pourrait se traduire par l'élection de Donald Trump au poste prestigieux de Speaker of the House (l'équivalent du président de l'Assemblée nationale en France). Cela ferait de Trump le troisième personnage de l'Etat, après le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris.
Vers un impeachment de Joe Biden et de Kamala Harris ?
Une fois devenu Speaker of the House, Donald Trump contrôlera les pouvoirs de la Chambre des représentants en matière d'impeachment. Il pourra donc aisément lancer une procédure contre Joe Biden pour enquêter par exemple sur les soupçons de traffc d'influence qui pèsent fortement sur lui depuis les révélations du mois d'octobre dernier lorsque le contenu de l'ordinateur de son fils, Hunter Biden, fut dévoilé au public (informé).
Et dans la foulée, pourquoi ne pas lancer une procédure d'impeachment contre Kamala Harris, l'histoire récente ayant montré qu'il est désormais tout à fait possible de faire voter par le Congrès un impeachment fondé sur un désaccord politique - c'est-à-dire sans qu'aucune infraction pénale n'ait pu être démontrée ? Les raisons de renverser Kamala Harris ne manquent pas tant son inaptitude à gouverner est criante.
Les questions sur l'incapacité de Joe Biden
On soulignera du reste qu'il ne sera peut-être même pas nécessaire de recourir à un double impeachment en 2023 dans le cas où l'incapacité (ou le décès) de Joe Biden interviendraient d'ici-là.
Depuis les prestations catastrophiques de Joe Biden au sommet du G7 de Genève, une douzaine de députés républicains - dont Ronny Jackson, l'ancien médecin de la Maison-Blanche sous Barack Obama et Donald Trump - ont officiellement demandé à ce que le Président passe un test d'aptitudes cognitives.
L'inquiétude du monde politique sur le sujet est palpable, y compris à gauche. Déjà en février dernier, une trentaine de membres démocrates de la Chambre des représentants avait demandé à ce que Joe Biden soit démis de son pouvoir de déclencher une guerre nucléaire.
Donald Trump président en 2023 ?
En cas d'incapacité ou d'impeachment de Joe Biden et de Kamala Harris, il ne restera plus qu'au Sénat - qui lui aussi aura vraisemblablement basculé à droite en 2022 - de conduire le procès et de voter la condamnation des deux protagonistes, ce qui n'est pas une hypothèse à écarter.
En effet, les sénateurs trembleront forcément face aux immenses dégâts provoqués jusqu'alors et au danger mortel pour le pays que représente la redoutable paire constituée du Président incapable mentalement et de la vice-présidente inepte. Nombre d'être eux devraient saisir l'opportunité qui se présentera à eux pour sauver la République.
La conséquence directe de ce double impeachment qui se déroulerait en 2023 est que le Speaker of the House deviendra alors le nouveau président, et ce, conformément au 25° amendement de la Constitution et au Presidential Succession Act de 1947.
"Une suggestion très intéressante" (dixit Donald Trump)
Interrogé sur ce scénario improbable au début du mois de juin, Donald Trump répondait : "C'est vraiment très intéressant. les gens me disent qu'il faut que je me présente au Sénat mais c'est sans doute beaucoup mieux si je me présente comme député".
Le 19 juin, Kevin McCarthy, le président de l'opposition à la Chambre des représentants qui, en cette qualité, à vocation à devenir le prochain Speaker of the House en 2022, a confié dépité à un journaliste de Fox News que Trump lui avait récemment confessé qu'il briguerait peut-être le poste de Speaker of the House...
Anthony Lacoudre est avocat à New York.
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