Le pape met en garde contre l'éternelle tentation des "fake news"
Le pape François a mis en garde mercredi contre la tentation des "fake news" en rappelant ce qui fut selon lui la toute première de ces fausses nouvelles: les arguments fallacieux du serpent incitant Eve à croquer dans le fruit défendu.
Dans son message annuel sur la communication à l'occasion de la Saint François de Sales, patron des journalistes, le pape est longuement revenu sur les arguments trompeurs du serpent dans l'épisode biblique, présentés comme "la première des fake news".
Depuis la nuit des temps, "il faut démasquer ce qui pourrait être défini comme +la logique du serpent+, capable partout de se dissimuler et de mordre", a prévenu le pontife argentin.
Et comme l'épisode biblique l'illustre, "aucune désinformation n'est inoffensive; de fait, se fier à ce qui est faux, produit des conséquences néfastes. Même une distorsion apparemment légère de la vérité peut avoir des effets dangereux", a-t-il fait valoir.
Désormais, la propagation des fausses nouvelles "peut répondre à des objectifs fixés, influencer les choix politiques et favoriser des gains économiques" et leur efficacité reste liée à "leur nature mimétique, à la capacité d'apparaître plausibles".
Face à cette menace, "l'antidote le plus radical au virus du mensonge est de se laisser purifier par la vérité", lance le pape.
Et pour discerner la vérité du mensonge des discours, François invite à s'intéresser à leurs fruits et à voir "s'ils suscitent la controverse, fomentent les divisions, insufflent la résignation ou si, au contraire, ils conduisent à une réflexion consciente et mûre, au dialogue constructif, à une dynamique fructueuse".
Dans ce discernement, le pontife argentin insiste sur la "mission" du journaliste, "gardien des nouvelles" et appelle à promouvoir "un journalisme de paix".
Le pape prône ainsi un journalisme "hostile aux faussetés, aux slogans à effet et aux déclarations emphatiques", "qui ne brûle pas les nouvelles mais qui s'engage dans la recherche des véritables causes des conflits" et qui soit "engagé à indiquer des solutions alternatives à l'escalade de la clameur et de la violence verbale".
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