Les Français du Burkina Faso inquiets alors que la situation vire à l’affrontement sanglant
Alors que la situation a dégénéré à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso (ouest de l’Afrique), les Français qui résident sur place se disent inquiets. Contactés par France-2, qui a diffusé leurs témoignages dans le Journal de 20h de ce jeudi, un certain nombre de ces expatriés font état d’une situation "très chaude" et de coups de feu. Ils ont également rapporté faire des réserves d’eau, de pâtes et de riz car "tout est fermé" dans la capitale burkinabaise.
Près de 3.500 ressortissants français vivent actuellement au Burkina Faso. A ce stade, aucun plan d’évacuation n’a été mis en ouvre par les services du ministère des Affaires étrangères de Laurent Fabius.
Sur place, l’ambassade française a donné des consignes très strictes de sécurité, enjoignant ses ressortissants à rester chez eux à tout prix et à ne pas s’approcher des manifestants. Une cellule téléphonique d’urgence disponible 24 heures sur 24 a également été mise en place pour les tenir informés de l’évolution de la situation et faire un point sécuritaire régulier.
Des forces spéciales basées sur le territoire du Burkina Faso ont été mises en alerte et se tiennent prêtes à intervenir si jamais la situation devait devenir dangereuse pour les Français qui habitent le pays. Le ministère des Affaires étrangères a toutefois précisé que ce n’était pas encore envisagé.
Les premiers bilans, établis jeudi après-midi à partir de sources hospitalières, faisaient état d’au moins trois morts et de plusieurs dizaines de blessés. De nombreux témoins ont également rapporté que les forces de sécurités tiraient à balles réelles sur les manifestants.
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Ouagadougou en début de semaine pour protester contre la réforme de la Constitution visant à permettre au président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1987, de briguer un nouveau mandat à la fin 2015. La situation a ensuite dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité restées fidèles au président.
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