Madrid : la gauche radicale de Podemos manifeste contre l'austérité
La victoire de Syriza semble avoir donné des idées aux Espagnols. Ce samedi, des milliers de manifestants ont répondu à l'appel du parti de gauche radicale Podemos, qui mobilisait ses troupes contre l'austérité et défilé dans les rues de Madrid au cri de "Oui, c'est possible!".
A quatre mois des élections régionales et un an des législatives, le pendant espagnol de Syriza (les noms des deux partis signifient "nous pouvons") entend surfer sur la victoire d'Alexis Tsipras pour peser sur la politique de son pays. "Le vent du changement a commencé à souffler sur l'Europe", a ainsi déclaré Pablo Iglesias, le jeune (36 ans) leader de Podemos et député européen depuis mai 2014, devant une foule compacte réunie place de la Puerta del Sol dans le centre de Madrid.
Cette "Grande marche pour le changement" anti-austérité a mobilisé aux quatre coins de l'Espagne. Aux nombreux Madrilènes venus défiler se sont ainsi joint de milliers de partisans d'une "autre politique" venus de toutes les régions du pays et qui déployaient des banderoles sur lesquelles on pouvait notamment lire "Tic, tac, tic,tac, c'est l'heure du changement".
"Cette marche doit enlever la peur aux gens. Syriza a ouvert le chemin", confiait l’un des manifestants, Sergio Dominguez, 33 ans, mécanicien dans l’aéronautique, au chômage depuis trois ans, cité par Metronews.
L'Espagne est, avec la Grèce, l'un des pays européens ayant été le plus durement touché par la crise. Minée par un taux de chômage flirtant avec les 25% (plus de 50% pour les moins de 25 ans), contre moins de 9% en 2007, son économie est en grande difficulté, malgré un timide redémarrage depuis quelques mois.
Les Espagnols sont ainsi de plus en plus sensibles au discours anti-Troïka et anti-austérité de Podemos, qui est accusé de "populisme" par les autres partis de gauche et de droite qu'il dépasse par ailleurs dans certains sondages. Autant de signes qui font dire à Jean-Luc Mélenchon qu'après la Grèce "la suivante (victoire électorale), c'est l'Espagne". Le leader du Parti de gauche a ainsi participé à la manifestation pour "regarder et apprendre (…). On va faire du transfert de technologie".
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