Obligation vaccinale en Allemagne : procureurs et magistrats accusent le coup avec force
Jeudi 7 avril, ayant obtenu le feu vert de sa commission santé, le Parlement allemand devrait vraisemblablement voter l'obligation vaccinale pour quasiment toute la population adulte. Les auditions devant ladite commission se sont avérées être, selon le statisticien et analyste de données Tom Lausen qui y a témoigné, d'une brièveté (une heure environ chacune !) et d'une légèreté remarquables.
NDLR 07/04/22 : Le jeudi 7 janvier, le projet d'obligation vaccinale promis par le chancelier Olaf Scholz a été voté et rejeté (296 voix pour, 378 contre).
Emballé, c’est pesé !
Dans un entretien qu'il accorde le 17 mars au Multipolar Magazin, Tom Lausen raconte s'être retrouvé à l'une des séances comme seul et unique expert appelé à témoigner, sans qu'aucun parlementaire ne lui pose une seule question. Bien qu'il ne se soit pas montré étonné, il a tenu à le souligner.
Par ailleurs, il indique avoir expliqué à la commission de santé qu'à aucun moment depuis 2020 le système hospitalier allemand n'a été en surchauffe. Il avance aussi que l'on peut difficilement parler de "pandémie hors de contrôle" alors que les prévisions de consultations et séjours à l'hôpital, entre 2020 et 2022, ont été surestimées à hauteur de cinq millions de personnes. Si les causes de cette "désaffection" sont sans doute multiples, le fait est selon lui irréfutable.
La justice s'en mêle
Un réseau de procureurs et de magistrats dissidents (KRiSta – Netzwerk Kritische Richter und Staatsanwälte n.e.V) a publié le même jour un brûlot sous forme d'analyse juridique intitulé "Prise de position dans le contexte de ces audiences d'experts sur le thème de l'obligation vaccinale" Un document qui, à en croire son retentissement médiatique, prend des airs du célèbre "J'accuse" d'Émile Zola.
En tout cas, les mots sont crus. Pour ces auxiliaires de justice, "au moyen de l'obligation vaccinale, l'État tue avec préméditation" ! (der Staat mit einter Impfpflicht vorsätzlich Menschen tötet). Ils expliquent que cet argument juridique n'a pas été suffisamment creusé, alors qu'il s'agit de la violation la plus flagrante, à la fois de la Constitution allemande et du droit à la vie (Art. 2 para. 2.2), ainsi que du droit international. Les auteurs considèrent que "dans le cas présent (rendre obligatoire les injections anti-Covid — ndlr), la survenue de la mort n'est pas simplement une éventualité, c'est une certitude statistique".
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En droit allemand, écrivent-ils, il n'importe en rien qu'au moment de la mise en œuvre d'un dispositif on ne puisse prédire qui en pâtira. Quand bien même il existerait une majorité de gens qui s'en sortiront indemnes, il s'agit nonobstant d'une tentative d'homicide (versuchte Tötung) sous forme de dol éventuel (dolus eventualis). Ce préjudice est constitué lorsque l'acteur considère que la mort d'un être humain, aussi lointaine et regrettable soit-elle, demeure une possibilité, et cependant poursuit son action (ici, sous la forme du décret législatif), en vue d'un autre objectif.
Les magistrats et procureurs font peu état de l'argument subsidiaire selon lequel il serait légitime de tuer des êtres humains afin de protéger d'autres droits. Cet argument avait déjà été balayé par la Cour constitutionnelle allemande en 2006, lorsque le gouvernement allemand avait soutenu qu'abattre un avion détourné entraînant la mort des passagers respecterait la dignité humaine de ces derniers ! La Cour a jugé que la vie des passagers méritait d'être défendue par le gouvernement plutôt que de traiter ceux-ci comme des "objets"… dont "la mise à mort servirait de moyen pour sauver des tiers".
La prise de position de KRiSta, assortie des références qui s'imposent à la jurisprudence et aux textes de loi, relève une avalanche de violations du droit qu'emporterait une obligation vaccinale.
Notons par ailleurs que le 2 avril, KRiSta publiait une lettre ouverte aux parlementaires, en prévision du vote à venir, notant que le Paul-Ehrlich Institut (équivalent de l'ANSM) a déjà reçu les signalements de 2 255 morts suite aux injections anti-Covid, pour la seule Allemagne.
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