"Panama papers" : colère d'Alger qui dénonce une "campagne hostile" à l'Algérie
L'enquête des Panama papers met en cause notamment l'influent ministre de l'Industrie algérien Abdesselam Bouchouareb. Mais le quotidien Le Monde a publié le 5 avril en une une photo du président Abdelaziz Bouteflika parmi les dirigeants mis en cause avant de se raviser en précisant que le nom du chef de l'Etat algérien "n'apparaît pas dans les Panamas Papers".
Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, "a élevé, mercredi, une protestation énergique auprès de l'ambassadeur de France, Bernard Emie, qui a été convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères suite à la campagne de presse, hostile à l'Algérie et à ses institutions, menée en France dans différents médias et à travers d'autres activités", précise l'agence APS.
M. Lamamra "a fait valoir le fait que ladite campagne malveillante et fallacieuse -que l'invocation de la liberté de la presse ne saurait aucunement justifier- a atteint son paroxysme avec des manipulations diffamatoires délibérément dirigées contre l'institution présidentielle", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé par l'APS.
M. Lamamra a "souligné la nécessité morale et politique que des autorités françaises qualifiées marquent clairement leur réprobation de cette campagne qui est incompatible avec la qualité et le niveau des relations algéro-françaises", ajoute la même source.
Cette convocation intervient trois jours avant la visite à Alger du Premier ministre français Manuel Valls prévue les 9 et 10 avril.
Selon les révélations du quotidien français Le Monde, Abdeslam Bouchouareb, en poste depuis mai 2014, a détenu une société établie au Panama, Royal Arrival Corp, créée en avril 2015 à travers les services d'une société de domiciliation d’entreprises offshore.
Elle avait pour mission "la gestion d’un portefeuille de valeurs immobilières d’un montant de 700.000 euros, détenu actuellement à titre personnel" par le ministre.
La société a été créée "à l’initiative" de la Compagnie d’études et de conseil (CEC) "pour gérer son patrimoine privé, mais n’a jamais été active" et "ne possède aucun compte bancaire", a affirmé le CEC cité par l'agence APS.
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