Plus d’une centaine de morts dans des bombardements à Gaza, Tsahal bombarde des cibles du Hezbollah à Beyrouth

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France-Soir
Publié le 04 octobre 2024 - 10:22
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Taleb / AFP
Plus d’une centaine de morts dans des bombardements à Gaza, Tsahal bombarde des cibles du Hezbollah à Beyrouth
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Un an après le début de la guerre, les attaques contre Gaza restent toujours aussi intenses. Au moins 99 Palestiniens ont été tués dans des opérations terrestres et des bombardements aériens israéliens entre mercredi et jeudi dans l’enclave palestinienne, selon le bilan des autorités gazaouies de la Santé. Tel Aviv poursuit ses frappes contre des positions du Hezbollah au Liban, où son armée Tsahal a entamé, il y a quatre jours, une opération terrestre. Téhéran a lancé environ 200 missiles sur Israël en guise de riposte à l’assassinat de hauts dirigeants du Hamas et du mouvement libanais. De quoi aggraver les craintes d’une escalade régionale incontrôlable que pourrait provoquer une réponse israélienne aux missiles iraniens. 

Israel intensifie ses bombardements à Gaza   

Au moins 60 Palestiniens ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi par des bombardements israéliens, qui ont ciblé des écoles abritant des réfugiés, selon des médecins sur place, relayés par Reuters. Le même jour du 02 octobre, Tsahal a lancé plusieurs assauts à l’aide de ses chars à Khan Younes, au sud de l’enclave, où plus de 50 personnes ont été tuées, dont des femmes et des enfants.  

Au nord de ce territoire assiégé, à Gaza City précisément, au moins 22 Palestiniens ont succombé à deux frappes israéliennes. Selon un bilan jeudi du ministère gazaoui de la Santé, 41 788 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, dont 99 Palestiniens au moins les dernières 24 heures. Le nombre de blessés a atteint les 96.794 personnes, selon la même source. 

L’armée israélienne a de son côté annoncé jeudi avoir “éliminé “, “il y a environ trois mois”, trois hauts dirigeants du Hamas dans une frappe. Il s’agirait de Raouhi Mouchtaha membre du bureau politique du mouvement palestinien, Sameh al-Siraj, responsable des affaires de sécurité et Sami Oudeh, chef de l’Agence de la sécurité intérieure du Hamas, explique Tsahal dans un communiqué. 

Ces opérations israéliennes à Gaza interviennent peu après l’attaque de missiles de l’Iran vers Israël. Le 1er octobre, cette attaque sans précédent, menée avec environ 200 missiles balistiques, se voulait être une réponse directe à l'assassinat récent de hauts responsables du Hamas, dont Ismaël Hanniyeh fin juillet à Téhéran, du Hezbollah, dont leur chef Hassan Nasrallah, tué dans une frappe à Beyrouth, et des Gardiens de la révolution iranienne, éliminés sur plusieurs fronts du Moyen-Orient. Selon l'armée israélienne, uné majorité de ces missiles a été interceptée grâce à la collaboration des forces américaines et israéliennes.  

Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis une “réponse plus forte” en cas de représailles israéliennes, affirmant que son pays “ne cherche pas la guerre. C'est Israël qui nous pousse à réagir”.  

Essentiellement limitées depuis des mois au sud du Liban, les frappes aériennes israéliennes se sont peu à peu étendues à d’autres régions de ce pays, dont sa capitale. Les événements se sont vite accélérés après les mystérieuses explosions de bipeurs et de talkie-walkies, imputées à Tel Aviv et provoquant une escalade des tensions avec le Hezbollah, notamment à la frontière.  

Offensive terrestre au Liban 

Celle-ci a mené à une offensive terrestre des forces de Tsahal au Liban, qui a suscité de vives réactions de la communauté internationale et des appels à la retenue. Tel Aviv a justifié sa manœuvre par son objectif de “neutraliser les menaces” et “rétablir la sécurité” à sa frontière nord.  

Hier, Tsahal a affirmé sur Telegram avoir visé “des cibles appartenant au quartier général des renseignements du Hezbollah à Beyrouth, y compris des agents terroristes appartenant à cette unité, des moyens de collecte de renseignements, des centres de commandement et d’autres infrastructures terroristes”. Trois nouvelles frappes ont ciblé la banlieue sud de la capitale, fief du Hezbollah, après une intense nuit de bombardements, selon l’Agence nationale d’information libanaise (ANI). 

Ces frappes ont tué quinze combattants du Hezbollah, dont neuf dans le bombardement d’un centre de secours. L’armée israélienne a aussi communiqué le bilan de sept soldats depuis lundi. Son offensive terrestre au sud du Liban a également provoqué une réaction de la part de l’armée libanaise, qui a annoncé avoir riposté à des tirs israéliens, suite à la mort d'un deuxième de ses soldats.  

Depuis octobre 2023, plus de 1 928 personnes ont été tuées au Liban à se référer aux chiffres officiels. Plus de 1 000 de ces décès ont eu lieu depuis les explosions des appareils de transmission du Hezbollah, les 17 et 18 septembre et le début des bombardements aériens massifs, le 23 septembre. Le gouvernement libanais estime le nombre de personnes déplacées par les bombardements à environ 1,2 million. 

Face au risque d’escalade, de nombreux pays occidentaux ont appelé leurs ressortissants à quitter le Liban. Jeudi, après le lancement des missiles balistiques, l’ambassade de France à Téhéran a également recommandé aux Français de quitter l’Iran dès la réouverture de l’espace aérien. La communauté internationale craint que la situation ne devienne incontrôlable au Moyen-Orient, avec l’ouverture d’un autre front Israel-Iran, après celui. 

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