Primaires américaines : le duel Clinton/Trump pour la Maison-Blanche se dessine
La messe semble dite dans la course à l'investiture Démocrate et Républicaine en vue des élections présidentielles américaines de novembre prochain. Hillary Clinton et Donald Trump continuent de faire la course en tête après le scrutin de mardi 15 dans cinq grands Etats: l’Ohio, la Floride, l’Illinois, la Caroline du Nord, et le Missouri.
Hilary Clinton a infligé un véritable camouflet à son opposant Bernie Sanders en emportant les cinq Etats qui votaient mardi pour choisir un candidat démocrate. L'ancienne Première dame s'impose facilement en Floride (grâce au vote latino), en Caroline du Nord (grâce notamment au vote noir) et dans l'Illinois. La surprise est venue de l'Illinois et du Missouri où Sanders espérait emporter la majorité des suffrages en s'appuyant sur le vote ouvrier et celui des jeunes. Peine perdue, les deux Etats tombent dans l'escarcelle d'Hillary Clinton, et avec un écart significatif dans le Missouri.
L'ancienne secrétaire d'Etat bénéficie désormais d'une confortable avance sur Bernie Sanders, avec 1.092 délégués déjà acquis contre seulement 774 à son adversaire (environ 2.000 sont nécessaires pour être investi). Et cela sans compter les "super-délégués", pour l'instant largement acquis à sa cause. Pour autant, Bernie Sanders n'entend pas abandonner pour l'instant. "Plus de la moitié des délégués doivent encore être désignés et le calendrier nous est favorable dans les semaines et les mois à venir", assure le sénateur dans un communiqué. "Nous restons confiants que notre campagne est en route pour gagner l'investiture (démocrate)", a-t-il fait savoir lors d'un meeting à Phoenix, la capitale du prochain Etat à voter, l'Arizona.
Du côté des Républicains, Donald Trump sort majoritairement gagnant des primaires républicaines de ce "Super Tuesday", avec, selon des résultats quasi-définitifs, 45,8% des voix en Floride, loin devant le sénateur de l'État Marco Rubio (27%), qui a annoncé qu'il se retirait de la course après cette gifle électorale. "C'est un tsunami politique, nous aurions dû nous en apercevoir avant", a-t-il déclaré en jetant l'éponge. "Même si cette année ne sera peut-être pas celle d'un message optimiste et plein d'espoir pour notre avenir, je reste optimiste et rempli d'espoir concernant l'Amérique", a-t-il ajouté.
La magnat de l'immobilier gagne en Caroline du Nord, dans l'Illinois et est donné très légèrement en tête dans le Missouri où il était talonné par Ted Cruz. Seul faux-pas, il a perdu dans l'Ohio, où John Kasich, le gouverneur de l'Etat, a remporté 46,8% des voix, contre 35,7% pour lui.
Actuellement Trump dispose de 469 délégués, contre 369 pour Ted Cruz et 61 pour John Kasich. Les 163 délégués obtenus par Marco Rubio, pourront reporter leur vote. La présence d’encore deux concurrents pour le reste de la course, il ne sera guère aisé à Trump d’atteindre la barre des 1.237 délégués, d’autant plus que nombre de responsables du parti réfléchissent à tous les moyens possibles pour lui barrer la route.
Si aucun des candidats n’atteint ce seuil à la fin des scrutins en juin, l’investiture sera déterminée lors de la convention de Cleveland, en juillet, selon une procédure complexe qui pourrait entraîner une féroce bataille. Dans cette optique, les cadres du parti Républicain sont déjà en ordre de bataille pour tenter de faire barrage à la vague Trump, multipliant les déclarations hostiles au milliardaire. Les soutiens de l'ancien candidat à la Maison-Blanche, le mormon Mitt Romney, ont d'ors et déjà pris fait et cause pour Ted Cruz en vue du prochain caucus de l'Utah, le 22 mars, où le vote mormon est prépondérant.
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