Rachat des Mistral : l’Egypte et l’Arabie Saoudite candidates
François Hollande avait vu juste lorsqu’il assurait jeudi que la France n’aurait aucune difficulté à revendre les deux navires Mistral, initialement destinés à la Russie. Ainsi, l’Egypte et l’Arabie Saoudite figureraient parmi les potentiels candidats au rachat de ces navires de guerre, a révélé Le Monde ce vendredi 7. Alors que le contentieux avec la Russie est désormais terminé, la question aurait notamment été abordée, jeudi en Egypte par François Hollande et son homologue égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi, lors de la cérémonie d’inauguration de l’élargissement du canal de Suez, dont le chef de l’Etat était l’invité d’honneur. Si le rachat des Mistral par l’Egypte venait à être confirmé dans les jours à venir, il ferait suite à l’achat de 24 avions Rafale par le pays en févier dernier.
De son côté, le roi Salmane d'Arabie saoudite, qui vient de passer quelques jours de vacances en France, aurait également fait part de son intérêt pour les Mistral. Selon une source diplomatique française citée par le quotidien, le souverain souhaiterait "constituer une flotte digne de ce nom en Egypte, qui pourrait avoir une force de projection régionale, en mer Rouge et en Méditerranée".
L'Inde et le Canada pourraient également être preneurs, à condition que les navires soient "dérussifiés". En effet, les deux bateaux ont été préparés pour les Russes, notamment pour l'électronique de bord et les équipements de protection contre les eaux froides de l'Arctique et de la Baltique. Il faudra donc démonter certains équipements, ce qui pourrait coûter plusieurs dizaines de millions d’euros.
Ces nouvelles négociations font suite à l’accord de remboursement, conclu jeudi 6, entre la France et la Russie suite à la non-livraison des navires français. François Hollande avait suspendu, fin novembre 2014, la livraison des navires Mistral, la Russie étant accusée de soutenir les rebelles séparatistes du Donbass (est de l’Ukraine).
Les premières avances versées s’élèveraient à 800 millions d'euros, pour un montant total du contrat de 1,2 milliard d'euros. "La France a déjà transféré les fonds et, après le retour des équipements (russes), elle exercera son plein droit de propriété et pourra utiliser ses navires comme bon lui semble", a précisé la présidence russe.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.