Sommet de Barcelone : Pedro Sánchez invite Israël et la Palestine à renouer le dialogue
MONDE - Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, a proposé que le forum de l'Union pour la Méditerranée (UpM), prévu à Barcelone le 27 novembre, soit l'occasion privilégiée pour Israël et la Palestine de reprendre le dialogue.
Après avoir participé à la réunion par vidéoconférence des dirigeants de l'UE pour analyser la situation concernant le conflit entre Israël et le Hamas, le Premier ministre espagnol a annoncé mardi qu'il avait proposé de faire du forum de l'Union pour la Méditerranée, qui se tiendra à Barcelone le 27 novembre prochain, un moyen de rapprocher Israéliens et Palestiniens.
Le chef de l'Etat espagnol a affirmé qu’Israël et Palestine seront traités avec équité, et il a souligné l'importance de la réunion. "Les Européens et les Arabes seront réunis autour de la table. À notre avis, c'est une opportunité à ne pas manquer. J'ai donc suggéré que tous les États membres utilisent cette plateforme pour raviver le dialogue euro-arabe", a-t-il expliqué.
Lors de sa déclaration, Pedro Sánchez a reproché à la communauté internationale d'avoir "détourné le regard", de ne pas avoir accordé suffisamment d'attention à ce conflit et d'avoir agi comme si la stabilité au Moyen-Orient pouvait être obtenue par elle-même, ce qui, selon lui, est une erreur.
"Le conflit ne va pas se résoudre tout seul", a souligné le Premier ministre, en insistant sur le fait que "la paix et la sécurité dans la région ne seront pas possibles si nous n'offrons pas un horizon d'espoir au peuple palestinien".
Reconnaissance de la Palestine et protection des civils
Pedro Sánchez a donc préconisé de travailler "dès maintenant sur le seul moyen de résoudre un conflit qui dure depuis plus de 70 ans", qui n'est autre que "la solution des deux États, la reconnaissance de la Palestine en tant qu'État", car ce n'est qu'ainsi, a-t-il dit, "qu'il sera possible d'arrêter la violence et de résoudre définitivement un conflit qui cause tant de souffrances".
Il a également souligné que ce qui se passe au Moyen-Orient "nous affecte très directement" en Europe et que, par conséquent, l'UE doit agir pour faire face aux conséquences de cette crise et s'attaquer à ses causes. À court terme, a rappelé le chef de l'Etat, cela signifie que "la priorité absolue est de protéger les civils", ce qui implique d'augmenter l'aide humanitaire, ce que l'UE fera en triplant son aide et l'Espagne en apportant 4 millions d'euros supplémentaires et en tentant "d'éviter que le conflit ne s'aggrave" et ne s'étende dans la région.
A moyen terme, a-t-il poursuivi, "nous devons nous impliquer avec tout notre capital politique, notre influence, notre exemplarité, pour construire les bases d'une paix juste et durable". Cette paix, a-t-il rappelé, passe "indéfectiblement par la solution des deux Etats".
Libération des otages et garantie de l'aide humanitaire
Dans sa déclaration, Pedro Sánchez a confirmé que l'Espagnol Iván Illarramendi est l'un des otages détenus par le Hamas après l'attaque contre Israël. Il a exigé sa libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que celle des autres personnes qui restent capturées.
À cette demande, Pedro Sánchez a ajouté d'autres aspects qui, selon lui, sont partagés par l'ensemble de l'UE, tels qu'une condamnation "retentissante" des "attaques horribles" du Hamas contre Israël, la reconnaissance du droit d'Israël à se défendre conformément au droit international et le fait qu'Israël devrait garantir l'accès de l'aide humanitaire à Gaza à tout moment.
Pedro Sánchez a insisté : "Nous devons contribuer à alléger les souffrances et à empêcher la propagation de ce conflit, mais nous voulons aller plus loin". Et rappelé que l'UE aspire à "contribuer au dépassement définitif d'un conflit qui a causé trop de douleur, trop de désespoir, pendant trop longtemps".
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