Syrie : "c'est vous qui avez aidé les terroristes", accuse Bachar al-Assad au 20 heures de France 2

Bachar al-Assad était lundi 20 l'invité du journal de France 2. Interviewé par David Pujadas, le président Syrien s'est notamment défendu d'utiliser des armes chimiques et a accusé la France de soutenir les terroristes.

Quatre ans après le début de la guerre civile en Syrie, le président, Bachar al-Assad, a accepté pour la première fois de répondre aux questions d'un média français, dans le 20 heures de France 2 (voir ici l'interview intégrale). Dans cet entretien diffusé lundi 20, il a assuré à plusieurs reprises que la France soutenait les "terroristes" en Syrie. "Dès les premières semaines du conflit, des terroristes se sont infiltrés en Syrie avec l'appui d'Etats occidentaux et régionaux", a-t-il déclaré.

Puis, lorsque le journaliste David Pujadas demanda au président syrien s'il serait prêt à renouer le dialogue avec la France, sa réponse fut claire. "C'est vous qui avez aidé les terroristes (...) Comment peut-on avoir un dialogue avec un pays qui soutient les terroristes? (...) Que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays".

A la question  "l'armée syrienne utilise-t-elle des bombes-barils contre son peuple?", le président syrien a là encore rejeté toute responsabilité. "Je n'ai jamais vu une chose de ce genre dans notre armée" a-t-il rétorqué face aux photos amenées par le journaliste de France 2. "Dans notre armée, nous n'utilisons que des bombes conventionnelles qui nécessitent de viser. Nous n'avons aucun armement qui puisse être utilisé aveuglement", a-t-il précisé.

Même son de cloche pour l'utilisation d'arme chimique. Accusé par l'organisation des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), d'avoir utilisé du gaz de chlore en mars dernier contre des secteurs rebelles de la province d'Odleb (nord-ouest), Bachar al-Assad a également démenti. "C'est un autre faux récit donné par des gouvernements occidentaux. Nous n'avons pas utilisé le chlore, et nous n'en avons pas besoin. (…) nous pouvons atteindre nos objectifs sans y avoir recours", a-t-il déclaré.