Présidentielle : moments forts et rebondissements de la campagne
Fillon mis en examen mais inébranlable, Le Pen le vent en poupe, Macron et Hamon candidats inattendus, Sarkozy, Hollande, Valls hors jeu... A un mois du premier tour, jamais une campagne présidentielle française n'a été aussi riche en rebondissements.
- 2016 -
- 6 avril: Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron annonce la création d'un "mouvement politique nouveau", baptisé "En marche" et qui ne sera "pas à droite, pas à gauche"
- 16 août: L'ex-ministre et député frondeur Benoît Hamon annonce sa candidature à la primaire du PS pour 2017
- 19 octobre: La patronne des Verts Cécile Duflot est éliminée au premier tour de la primaire organisée par Europe Ecologie-Les Verts. L'eurodéputé Yannick Jadot l'emporte une semaine plus tard
- 16 novembre: Emmanuel Macron, qui a claqué la porte du gouvernement fin août, annonce sa candidature à la présidentielle
- 20 novembre: Nicolas Sarkozy est éliminé au premier tour de la primaire de la droite (21%). Il arrive loin derrière François Fillon (44,1%) et Alain Juppé (28,2%). C'est la première fois sous la Ve République qu'un ancien président est écarté de la course à l'Elysée
- 27 novembre: François Fillon s'impose au second tour de la primaire à droite, avec plus de 66% des voix, avec un programme qu'il veut "radical", notamment dans le domaine économique. Favori des sondages depuis des mois, Alain Juppé rate son pari de rassemblement et d'ouverture au centre
- 1er décembre: François Hollande renonce à briguer un second mandat. Très impopulaire, il explique vouloir éviter une déroute de la gauche face à la droite et l'extrême droite. C'est la première fois sous la Ve République que le chef de l'Etat sortant ne se présente pas à un deuxième mandat
- 5 décembre: Le Premier ministre Manuel Valls annonce sa candidature à la primaire organisée par le PS et quitte Matignon le lendemain
- 2017 -
- 22 janvier: Longtemps considéré comme un outsider, Benoît Hamon devance Manuel Valls au 1er tour de la primaire (35,2% des voix contre 31,6%). Faible participation avec 1,6 million de votants
- 24 janvier: Le Canard enchaîné révèle que l'épouse de François Fillon, Penelope, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou du suppléant de celui-ci et par la Revue des Deux Mondes. Les soupçons d'emplois fictifs ébranlent le candidat de la droite, contraint de s'expliquer. Une enquête judiciaire est ouverte
- 29 janvier: Benoît Hamon (58,65%) bat Manuel Valls (41,35%) au second tour de la primaire avec un programme résolument à gauche
- 6 février: François Fillon présente ses "excuses" aux Français pour avoir fait travailler sa famille mais affirme que "tous les faits évoqués" étaient légaux
- 16 février: En forte baisse dans les sondages, François Fillon exclut de retirer sa candidature même s'il est mis en examen
- 22 février: Le centriste François Bayrou renonce à l'Elysée et propose à Emmanuel Macron une "alliance", que celui-ci accepte
- 23 février: Yannick Jadot retire sa candidature pour soutenir Benoît Hamon
- 1er mars: François Fillon annonce qu'il est convoqué le 15 mars devant des juges d'instruction en vue d'une mise en examen, mais qu'il "ira jusqu'au bout". Les défections vont se multiplier dans ses rangs tandis que le nom d'Alain Juppé est cité comme possible recours.
- 5 mars: Conforté par le rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de ses partisans à Paris, François Fillon exclut de renoncer
- 6 mars: Alain Juppé confirme qu'il ne sera pas candidat et dénonce un "gâchis". Après une réunion des Républicains, le président du Sénat Gérard Larcher annonce que "le débat est clos" et que François Fillon a "mis fin aux hésitations" sur sa candidature
- 14 mars: Avec 24 heures d'avance, François Fillon est mis en examen pour détournement de fonds publics
- 18 mars: Onze candidats sont officiellement qualifiés
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