Prix des carburants : des "mesures de protection" à l'étude, selon Attal
Le gouvernement étudie des "mesures de protection" pour les Français si les prix des carburants devaient continuer à monter "dans la durée", a annoncé mercredi son porte-parole Gabriel Attal.
"Il y a plusieurs pistes qui sont possibles : il y a la question de la baisse des taxes - on n'en est pas là aujourd'hui -; il peut y avoir une question d'une aide spécifique", a dit le secrétaire d'Etat sur BFM et RMC, tout en précisant que "la décision n'est pas prise".
"Avant de prendre une décision, il faut regarder qu'est-ce qui est le plus efficace pour aider les Français qui en ont le plus besoin", a-t-il ajouté.
"Dès lors que ces hausses se poursuivraient et que les estimations qui sont faites indiqueraient qu'elles devraient se poursuivre dans la durée, évidemment que nous considérerions des mesures de protection, comme on l'a fait sur le gaz, comme on l'a fait sur l'électricité", a-t-il assuré.
"Si ces hausses se poursuivent, on prendra les mesures nécessaires", insisté M. Attal.
Alors que la "demande très forte" devrait selon les experts "recommencer à diminuer à partir de la fin du premier trimestre, au premier semestre, la question c'est comment est-ce qu'on aide les Français à traverser" le moment actuel, a analysé M. Attal.
A six mois de l'élection présidentielle, le pouvoir d'achat s'installe comme l'un des thèmes phare de la campagne, alors que les prix de l'énergie flambent en Europe.
Marine Le Pen, candidate du RN à l'Elysée, a proposé d'abaisser la TVA sur l'essence, le gaz et l'électricité à 5,5% au lieu de 20%, pour apporter aux ménages français un "choc de pouvoir d'achat".
Dans les rangs des candidats de la gauche, Jean-Luc Mélenchon (LFI) prône un blocage des prix de l'énergie, "la méthode la plus sûre", a-t-il dit mercredi lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.
Le chef des Insousmis s'est une nouvelle fois dit "pas d’accord avec les baisses de taxes" comme solution à la hausse des prix de l'énergie, avec pour conséquences majeures, selon lui, "moins d’argent pour l’Etat" et qu’"on paie (au final) par l’impôt ou l’emprunt".
"Le gouvernement traîne des pieds sur les problèmes de la vie quotidienne" des Français, a fustigé M. Mélenchon pour qui l'exécutif peut "s'affoler", les prix du carburant étant actuellement "supérieur à ceux au moment du déclenchement de la crise des gilets jaunes" en 2018.
Anne Hidalgo (PS) prône une baisse de la taxe sur les carburants et Arnaud Montebourg (ex-PS) une baisse de TVA à 5,5% sur l'énergie.
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