Procès Méric : manifestation pour dénoncer un "meurtre politique"

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Par AFP - Paris
Publié le 03 septembre 2018 - 22:36
Mis à jour le 04 septembre 2018 - 01:16
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A la veille du procès Méric, des manifestants sont réunis place Saint-Michel à Paris, le 3 septembre 2018
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© Thomas SAMSON / AFP
A la veille du procès Méric, des manifestants sont réunis place Saint-Michel à Paris, le 3 septembre 2018
© Thomas SAMSON / AFP

Près de 300 militants et sympathisants antifascistes ont manifesté lundi soir à Paris pour réclamer la "vérité" sur la mort de leur camarade Clément Méric, à la veille de l'ouverture du procès des trois skinheads impliqués dans la bagarre où il a été tué en 2013, a constaté un journaliste de l'AFP.

"La mort de Clément Méric est un meurtre politique. On l'a ciblé parce qu'il a été reconnu comme un militant antifasciste", a déclaré un porte-parole de l'Action antifasciste Paris Banlieue (AFAPB) devant les personnes rassemblées place Saint Michel, tout près du palais de justice où le procès doit débuter mardi matin.

"On renvoie systématiquement dos à dos les mouvements fascistes et antifascistes", a regretté Geneviève Bernanos, membre du Collectif des mères solidaires des victimes de "crimes fascistes" et de la répression policière. "On ne nous fera pas croire que c'est une bagarre de rue" et "c'est là tout l'enjeu de ce procès", a-t-elle souligné.

La mort de Clément Méric "n'est pas un fait divers, c'est le symbole de la montée en puissance de l'extrême droite, en France et en Europe", avec "la complicité des politiques fascistes, racistes et ultralibérales des gouvernements", a ajouté le porte-parole de l'AFAPB.

Les manifestants ont ensuite scandé les slogans "Siamo tutti antifascisti" ("Nous sommes tous des antifascistes" ndlr), "Clément, on n'oublie pas, on pardonne pas!", "Tout le monde déteste la police", et allumé des fumigènes avant de se disperser après une heure de manifestation, sous l'étroite surveillance de plusieurs dizaines de CRS.

D'autres rassemblements similaires sont prévus à Paris cette semaine, notamment mardi soir dans le quartier parisien où Clément Méric a été tué le 5 juin 2013.

Ce jour-là, vers 18H00, des "skins" et des "antifas" se retrouvent à la même vente privée de vêtements, dans une boutique du quartier Saint-Lazare. Les jeunes se toisent, s'invectivent. Quarante minutes plus tard, une rixe éclate au pied de l'église voisine: Clément Méric, étudiant à Sciences-Po qui se remet tout juste d'une leucémie, s'écroule. Son décès sera prononcé le lendemain.

Cinq ans après sa mort, trois skinheads comparaissent à partir de mardi aux assises pour répondre des coups portés contre cet étudiant de 18 ans.

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