RD Congo : crash d’un avion de transport militaire
Un avion de transport Antonov de l’armée congolaise s’est écrasé samedi à une centaine de kilomètres à l’est de Kinshasa, faisant "plusieurs dizaines" de morts parmi les passagers, a-t-on appris de sources concordantes.
L’appareil, qui venait de décoller en direction du Kivu (est), transportait "plusieurs dizaines de personnes", selon une source aéroportuaire qui a requis l’anonymat, et s’est écrasé dans la commune de N’sélé, qui fait partie du grand Kinshasa, à une centaine de km du centre de la capitale congolaise.
Sur place, un périmètre de sécurité a été bouclé par la Garde républicaine, a constaté une équipe de journalistes de l'AFP. L'appareil s'est abîmé sur une zone non habitée, composant un ancien domaine agro-industriel dépendant de la présidence.
Il n’y a eu "aucun survivant", selon une source municipale sur place jointe par l’AFP et s’exprimant également sous couvert d’anonymat.
L’avion, piloté par un équipage russe, transportait "deux véhicules et des munitions" ainsi que les personnels militaires d’accompagnement, selon une source à l’état-major de l’armée, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
Selon cette source, il y avait "entre 20 et 30 personnes" à bord de l’appareil, qui avait décollé de l’aéroport de Ndolo, dans le centre de la capitale.
Un témoin joint sur les lieux du crash par l’AFP a indiqué que l’accident s’était produit vers 08h50 (07H50 GMT) et affirmé avoir vu l’avion qui "tombait", mais sans dégagement de fumée apparent.
Selon un autre témoin, un lieutenant de l'armée congolaise, l'appareil aurait au contraire pris feu dans le ciel avant de s'écraser et de provoquer une série d'explosions.
Un officier supérieur en charge des opérations de secours a indiqué à l'AFP que la carcasse de l'avion n'était plus qu'un "amas de ferraille" et que le site était jonché de "corps déchiquetés".
L'accident aurait fait "entre une dizaine et une quinzaine" de morts, dont certains "Occidentaux", selon lui.
Au moins trois accidents d'avions de transport militaires ont déjà été enregistrés en RD Congo depuis 2000, dont un, celui d'un Illiouchine 76 qui avait perdu sa porte ventrale en plein vol le 8 mai 2003 entre Kinshasa et Lumumbashi, aurait fait quelque 200 victimes.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.