Chirurgie : la réalité virtuelle pour remplacer les sédatifs pendant une opération ?
Le pouvoir de distraction de la réalité virtuelle a déjà été testée en médecine, pour faire baisser le niveau d'anxiété de patient subissant une opération du cerveau. Pour la première fois, une étude montre qu'elle peut être efficace sur le ressenti de la douleur et le besoin de mettre des patients sous sédatifs lorsqu'ils subissent une opération chirurgicale.
Remplacer les sédatifs par la réalité virtuelle ? C’est ce qu’ont tenté des chercheurs américains sur des patients qui devaient se faire opérer de la main. Et les résultats sont ultra-concluants : les patients qui avaient été équipés d’un casque de réalité virtuelle, ont récupéré plus rapidement de leur intervention chirurgicale.
En moyenne, ces 17 patients ont quitté l’unité de récupération post-anesthésique plus rapidement : 63 minutes contre 75 minutes pour les autres. Une récupération plus rapide certainement liée au fait que les patients dotés d’un casque de réalité virtuelle pendant l’opération ont reçu des doses significativement plus basse de propofol, sédatif utilisé. En l’occurrence, ils ont reçu 125,3 milligrammes par heure contre une moyenne de 750,6 mg par heure pour l’autre groupe, explique Le Siècle Digital, qui rapporte les résultats de cette étude publiée dans la revue PLOS One.
Cependant, un nombre plus élevé du groupe doté d’un casque de réalité virtuelle, avait reçu une anesthésie supplémentaire par le chirurgien que dans la groupe témoin.
Effet placebo ou réel pouvoir de distraction ?
Dans leur casque de réalité virtuelle, les patients qui ont participé à cette étude voyaient du contenu relaxant, telles que des vues à 360 degrés d’une prairie, d’un sommet de montagne ou encore d’une forêt. Certains avaient choisi une méditation guidée ou d’être immergés dans un ciel étoilé.
Est-ce le simple fait de cette distraction qui a détourné l’attention des patients de la douleur ? Est-ce surtout l’effet placebo qui a joué son rôle, les patients s’attendant, avant l’opération, à avoir moins mal ? Les chercheurs essaieront d’en savoir davantage lors de prochains essais, qui devraient avoir lieu pour des chirurgies de la hanche et du genou.
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