Abattoirs Gad : 17 salariés licenciés réembauchés
Depuis plusieurs jours, les salariés de l’ancien abattoir Gad à Josselin (Morbihan) ne savent plus où donner de la tête. Depuis la reprise de son activité il y a dix jours sous le nouveau nom de "Josselin Porc Abattage", l’établissement fonctionne en sous-effectif et a bien du mal à faire face à la demande. Après avoir supprimé 225 postes, la direction a ainsi décidé de rappeler 17 employés de l’entreprise récemment licenciés. "Certains salariés (530 encore) ont cumulé des journées de 40 heures malgré la présence d’intérimaires", rapporte ce jeudi Le Parisien.
L'entreprise du site de Josselin avait été placée en liquidation judiciaire, avant qu'une filiale d'Intermarché, la SVA Jean Rozé, reprenne la société le 10 octobre dernier. Suite à la décision du tribunal de commerce de Rennes, 225 postes sur les 755 salariés ont été supprimés. Seulement voilà: le repreneur a visiblement sous-estimé le nombre d'ouvriers nécessaires pour faire tourner les anciens abattoirs. La situation est d'autant plus surprenante que ce sont des postes clés qui manquent à l'appel. Les besoins seraient urgents sur des profils à savoir-faire précis comme la transformation de la viande.
Quinze jours après avoir reçu leur lettre de licenciement, 17 salariés vont donc revenir travailler à la demande de la direction. Pour Annick Le Guévet, secrétaire générale de la CFDT du site de Josselin, cette situation est "un vrai sac de nœuds, pire que de l’amateurisme, du bricolage".
De son côté, Louis Barron, de la CFDT Bretagne, a dénoncé au micro d’Europe-1 des méthodes d’amateurs: "La première réaction c'est: on s'est foutu de notre gueule. C'est de l'improvisation. Les salariés ne sont pas des pions, il faut du respect envers ses employés. On vous dit qu'on n'a plus besoin de vous, puis quelques temps après, on vous reprend parce qu'on a besoin de votre compétence".
Pour l'instant, le repreneur des anciens abattoirs Gad n'a pas souhaité s'exprimer.
(Ci-dessous en vidéo, la réaction des salariés, le 20 octobre dernier, suite au licenciement d'une partie des effectifs)
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