À Paris, les terrasses éphémères seront bientôt payantes
À compter du mois de juillet, les bars et restaurants occupants l’espace public avec des terrasses éphémères devront s’acquitter d’une redevance.
Un droit de terrasse à partir de juillet
L’an dernier, avec la fin du confinement et la réouverture des bars et restaurants, des terrasses et installations éphémères avaient fleuri un peu partout dans la capitale. Très prisées des Parisiens, elles devraient faire leur réapparition cette année. À une exception près : alors que les restaurateurs pouvaient jusqu’à présent occuper gratuitement l’espace public pour y installer tables et chaises, ils devront s’acquitter d’une redevance à partir du mois de juillet.
C’est ce qu’a indiqué Olivia Polski, adjointe (PS) chargée du commerce à la mairie de Paris : « Nous avons fait un gros effort depuis le début de la crise, et les restaurateurs nous ont remerciés pour cette aide qui a permis de les sauver. Mais à partir de juillet, les terrasses et les extensions éphémères seront payantes et les tarifs seront harmonisés », a-t-elle déclaré au Parisien mardi 27 avril.
Une volonté d’harmonisation
Comment se présente ce droit de terrasse ? Déjà appliqué à Paris avant la crise sanitaire, il contraindra dès juillet les restaurateurs à demander une autorisation des services de la ville pour pouvoir occuper une parcelle de trottoir ou de parking, afin d’y installer une terrasse éphémère. En cas d’installation sauvage ou d’infraction, une amende de 500 euros pourra être appliquée.
Autre volonté de l’élue parisienne : celle d’harmoniser les terrasses éphémères en interdisant, par exemple, l’usage de palettes et en installant des cendriers sur pied. Une concertation est prévue avec les professionnels de la restauration et les collectifs de riverains, afin de trouver un terrain d’entente concernant « l’esthétique, l’accessibilité, la sécurité et les nuisances ». Ces dernières seront aussi au cœur des débats. Jusqu’à présent, les installations éphémères devaient fermer à 22 heures, mais cet horaire pourrait évoluer dans le nouveau règlement.
Des restaurateurs fragilisés par la crise
De leur côté, les professionnels de la restauration s’estiment lésés. Déjà fragilisés après la fermeture de leurs établissements, ils réclament aujourd’hui « le prolongement de la gratuité des terrasses éphémères jusqu’à la fin de l’année », a fait savoir au Parisien Franck Delvau, président de « l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie » (Umih) de Paris, Île-de-France. Les concertations, qui ont débuté la semaine dernière, s’achèveront par un vote au Conseil de Paris le 6 juillet.
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