Selon l'Unicef, 1 enfant sur 5 vit sous le seuil de pauvreté en France
Trois millions d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté en France, c'est le constat accablant que livre un rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) ce mardi. Si un enfant sur cinq vit donc sous le seuil de pauvreté, ils sont 30.000 sans domicile, plus de 9.000 habitent des bidonvilles et 140.000 d'entres eux décrochent de l'école chaque année.
De 2008 à 2012, 440.000 enfants supplémentaires ont plongé avec leurs familles dans la pauvreté, avec une prise en compte de l’impact de la crise "dramatiquement insuffisante", selon cette analyse de l’Unicef France sur les moins de 18 ans, intitulée "Chaque enfant compte. Partout, tout le temps" et remise aux experts du Comité des droits de l’enfant, instance de l’ONU.
Pour l'Unicef, beaucoup de ces mineurs "cumulent les inégalités aux conséquences désastreuses pour leur avenir et celui de la société". Et parmi les plus touchés, l'on retrouve les mineurs étrangers, accompagnés ou non, dont entre "8.000 et 10.000 d'entres eux vivent dans des bidonvilles". Des situations terribles qui peuvent aboutir à de l'exploitation ou de la traite d'êtres humains.
Parmi les autres sujets d'inquiétudes mis en cause par le rapport, l'état de la justice des mineurs en France. Alors que cette dernière a tendance à se rapprocher de celle des adultes, l’Unicef demande aussi qu’un seuil de responsabilité pénale soit fixé, à l’âge le plus élevé possible (elle peut descendre jusqu'à 13 ans en France), sans exception prévue, et assorti d’un critère complémentaire de discernement.
Le rapport fustige également le système éducatif français, qui "creuse les inégalités", ainsi que les disparités territoriales "de plus en plus marquées, particulièrement criantes en France ultra-marine".
L’Unicef met en lumière les zones d’ombre de l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) en France et interpelle le gouvernement sur les progrès à réaliser en émettant 36 recommandations concrètes.
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