Comment se porte le marché de l'intérim en France ?
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Publié le 31 janvier 2022 - 13:32
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L’intérim, c’est une relation entre trois entités : l’agence d’intérim (l’entreprise de travail temporaire), l’entreprise cliente et l’intérimaire. Cette relation implique deux contrats, le premier entre l’agence d’intérim et l’entreprise cliente (un contrat de mise à disposition) et le second entre l’entreprise de travail temporaire et l’intérimaire (un contrat de mission).
L’agence d'intérim met à disposition d’entreprises clientes des intérimaires pour des missions temporaires (augmentation temporaire de l’activité, remplacement momentané, activité saisonnière…). Ces derniers sont employés et payés par l’entreprise de travail temporaire.
L’intérim est un bon indicateur de l’évolution de l’activité économique, même s’il ne représente qu’entre 2 à 3 % de l’emploi salarié, selon les données de la DARES (Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques). En effet, il est la partie de l’emploi salarié la plus sensible aux changements de climat économique, fluctuant en fonction des hausses et des baisses de l’activité.
Marché de l’intérim en France : vue d’ensemble
Selon les chiffres clés de l’OIR, voici une vue d’ensemble du marché de l’intérim en France pour l’année 2020 :
- 10 774 agences d’emploi
- 28 850 salariés permanents répartis sur le territoire
- 2 412 231 salariés intérimaires répartis sur le territoire, contre 2 749 650 en 2019
- 16 773 682 contrats conclus
- 48 820 CDI intérimaires (possible depuis 2014)
Plus en détails, les régions qui ont le plus d’intérimaires sont l’Île-de-France (351 193), suivi de près par l’Auvergne-Rhône-Alpes (331 186). Puis toujours sur le podium, mais avec un écart important, les Hauts-de-France (232 520) et en quatrième position la Nouvelle-Aquitaine (222 163).
En ce qui concerne les tranches d’âge, ce sont les jeunes générations qui sont le plus attirées par les agences d’intérim. Parmi les intérimaires, les moins de 25 ans sont 34 %. Puis plus l’âge avance, plus le pourcentage réduit. 28 % ont entre 25-34 ans, les 35-44 ans sont 18 %, les 45-54 ans sont 13 % et enfin seulement 6 % des travailleurs temporaires ont 55 ans ou plus.
La majorité des intérimaires sont des hommes, à 66 % contre 34 % de femmes, toujours selon les chiffres de l’OIR (Observatoire Intérim Recrutement).
Enfin, de nombreuses branches professionnelles sont représentées dans le secteur de l’intérim, plus de 27 sont répertoriées.
Même si depuis une vingtaine d’années déjà, la part de l’industrie s’affaiblit, les entreprises clientes concernent encore majoritairement l’industrie (43,7 % de l’activité du secteur). Suivi du BTP (19,3 %) et des services (19,3 %) qui continuent de gagner du terrain au fil des années.
Le marché de l’intérim et la crise sanitaire
Selon les donnés de la DARES, début 2020, avec l’arrivée de la crise sanitaire, le marché de l’intérim a connu un recul historique. Au cours de l’année et durant la première moitié de l’année 2021, il a connu de nombreuses fluctuations. Fin septembre 2021, le marché de l’intérim avait presque atteint le niveau de l’année 2019 (avant la crise sanitaire), même s’il était toujours inférieur de 0,8 %.
Le marché de l’intérim augmente dans tous les secteurs d’activité, même s’ils restent tous, à l’exception des services, en dessous de leur niveau d’avant la crise. Le secteur des services connaît, lui, une augmentation de +4,6 % par rapport à la fin de l’année 2019.
La digitalisation du marché de l’intérim
Quel futur pour le marché de l’intérim ? Il semble se trouver dans la digitalisation. Les prestations de travail temporaire en ligne étaient déjà en route avant le COVID, mais elles ont été propulsées par la crise sanitaire.
Très discrète à ses débuts, en quelques années et poussée par la crise sanitaire, la digitalisation du marché de l’intérim connaît une croissance importante. La recherche en ligne et le télétravail sont des arguments de taille, mais c’est surtout le prix qui attire désormais les entreprises clientes.
D’ici 2023, le marché de l’intérim digital devrait représenter entre 4,5 et 7,5 % du chiffre d’affaires du secteur du travail temporaire (soit entre 1,5 et 2,5 milliards d’euros), selon une étude XERFI.
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