Titres bureau : les “tickets restaurant du coworking” pourront-ils en finir avec les inégalités entre salariés ?
Pour éviter que certains employés soient obligés à travailler chez eux dans de mauvaises conditions, une proposition de loi, déposée par plusieurs sénateurs, envisage la création de "titres-bureau", inspirés des tickets-restaurant.
Les inégalités entre salariés, obstacles au télétravail
Selon plusieurs rapports, le télétravail est en déclin, et presque une centaine de répondants à un sondage diffusé dans un de nos articles pensent que le travail au bureau permet une déconnexion et des échanges physiques, impossibles en télétravail.
Cette proposition de loi signale les fortes inégalités entre salariés comme responsables du mauvais ressenti envers le télétravail, ce qui empêche sa mise en place.
Alors que certains salariés disposent d'un appartement spacieux, du matériel et des compétences nécessaires, d’autres sont moins bien lotis, et vivent donc l'expérience du télétravail avec un ressenti beaucoup moins positif. Le texte souligne que les mauvaises conditions de travail à la maison peuvent même engendrer “de l'anxiété, du mal-être, voire de graves troubles psychiques”.
Faciliter l’utilisation de bureaux à proximité de la maison pour travailler en individuel serait la solution miracle à de nombreux problèmes.
Les titres bureau pour un vie plus équilibrée, plus écologique et plus de dynamisme local
Outre les titres bureau, le texte propose une série des mesures fiscales et sociales pour encourager les entreprises à louer ou acheter des locaux de proximité pour les mettre à disposition de leurs employés.
Malgré quelques inconvénients, les bénéfices du télétravail sont en effet importants: non seulement pour faire des économies sur les frais liés aux locaux d’entreprise, mais aussi pour un meilleur équilibre entre la vie privée et professionnelle, et moins de trajets longs et en conséquence moins de pollution liée aux transports. Les zones rurales pourraient elles aussi voir dans le coworking un moyen d’impulser le dynamisme et la consommation locale.
Ces bureaux de proximité viennent aussi renforcer le concept de “ville du quart d’heure”, une ville où tout serait à proximité, pour le bien être de ses habitants , mais qui peut reproduire les inégalités des modèles actuels. La question se pose: ces bureaux pourraient être très pratiques, mais n’est-ce pas aussi un risque de reproduire et renforcer les inégalités déjà existantes dans nos villes? Un local de coworking pour des personnes vivant dans des zones moins favorisées, ou moins bien desservies, sera-t-il aussi bien équipé que des locaux de coworking dans des zones plus privilégiées?
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