Aux Pays-Bas, un "conseil de l'eau" protège les terres des inondations depuis le Moyen Âge
Pour résister aux inondations, les Pays-Bas ont trouvé la solution : un « conseil de l’eau » qui, depuis le Moyen Âge, gère la création de digues servant à retenir les incursions de l’eau sur la terre. Une réussite.
Une gestion efficace des inondations
Cet été encore, une partie de l’Europe s’est retrouvée inondée suite à de fortes intempéries. La France, la Belgique ou encore l’Allemagne ont dû essuyer des inondations record, parfois aggravées par le dérèglement climatique. Si les Pays-Bas, dont une partie du territoire se situe sous le niveau de la mer, ont aussi été inondés, aucun décès n’a été recensé, rapporte Slate.
Comment l’expliquer ? Grâce à l’existence d’une instance dont ils ont le secret : le conseil de l'eau. Existant depuis le XIIᵉ siècle, ce waterschap ou hoogheemraadschap en néerlandais, est décisionnaire sur tout ce qui concerne le domaine de l’eau. C’est ce conseil, géré par 3 500 membres, qui décide en cas d’inondation de l’évacuation rapide des habitations et de la construction de digues.
Des missions diverses
À l’origine de cette instance séculaire se trouvent des agriculteurs. Dès le Moyen Âge, ces derniers ont décidé de se regrouper pour protéger leurs terres des inondations régulières. Aujourd’hui, 21 membres, élus par les citoyens, continuent de gérer ce conseil, dont les compétences ont été élargies au fil du temps. En plus du maintien des défenses contre les inondations, c’est lui qui est chargé de punir les pollueurs, contrôler la qualité de l’eau, procéder à l’entretien des rivières et des canaux ou encore gérer le système des eaux usées.
Pour mener à bien toutes ces missions, le conseil de l’eau a instauré son propre impôt depuis l’époque médiévale. L’argent perçu génère 95 % du budget alloué aux offices de l’eau des Pays-Bas, ce qui leur permet de financer rapidement et efficacement la lutte contre les inondations. À titre de comparaison, aux États-Unis, le Texas n'a obtenu aucun financement pour faire face aux inondations provoquées par l'ouragan Harvey en 2017.
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